
Il aura beaucoup plu ce printemps, des années que cela ne s’était pas produit : les rivières endormies comme les ruisseaux apathiques ont accueilli des tonnes d’eau supplémentaire et bienvenue. Le réseau fluvial déprimé a retrouvé son cours majestueux, les nappes phréatiques assoiffées ont refait le plein dans toute la France. Les régions du Nord et de l’Est auront certes subit des inondations à plusieurs reprises, mais sans catastrophe majeure. Au contraire d’infortunés résidents rendus moroses par quelques meubles flottants dans leur zone résidentielle sinistrée, la végétation s’est enthousiasmée, gorgée de sève. La Nature s’est mise en tenue de fête des pieds à la tête. Les paysages français si variés se sont habillés de toutes les nuances de vert, ornés des couleurs jaillissantes et intenses de la flore nouvelle, chapeautés des infinies formes mouvantes des nuages jouant avec l’arc-en-ciel dans les airs.
Cours naturel des choses
Le Dragon de bois du calendrier chinois a donc bien fait son travail en 2024 ! Aux humains de vaquer à de saines et constructives occupations, à défaut d’accomplir une salutaire remise en question de leurs modes de vie consuméristes. Bien que les crises s’additionnent au fil des ans, ce qui crée un précipice existentiel devant eux, sous eux, ils/elles s’abîment toujours un peu plus dans le virtuel, la dispertion et le décentrement,
La profusion de fleurs au sol et de jeunes pousses dans les arbres a au moins ragaillardi les cœurs, malgré une actualité politique nationale et internationale toujours sombre. Le règne végétal reprend le devant de la scène, tranquillement, à son rythme, laissant en arrière plan les angoisses que crée un peu plus chaque année la désharmonie du style de vie postmoderne. Le réchauffement / changement / refroidissement climatique – on ne sait plus bien – se vit avec angoisse dans le monde médiatique, davantage que dans la réalité commune. Comme si des flux vivifiants voulaient nous ramener à des préoccupations plus terre-à-terre, plus apaisantes. L’été commence magnifiquement avec un mois de juillet ensoleillé après un mois de juin relativement doux, parfait pour que murissent les fruits et les épis de blé. Les insectes butinent frénétiquement le pollen, les oiseaux les engloutissent d’un coup de bec, en un battement d’aile tandis que les cigales chantent en chœur en se fondant sur les écorces des arbres. La faune se refait également une santé selon une chaîne alimentaire imperturbable, à l’écart des villes et de ses habitants affairés à d’autres type d’occupations, si ce n’est le remplissage du frigo pour s’alimenter quotidiennement – tâche difficile pour une bonne partie de la population qui s’appauvrit et constate, impuissante, l’inflation galopante.
Un amis franc-comtois m’a dit qu’il a l’impression de n’être jamais sorti de l’automne depuis la rentrée scolaire, avec un climat si instable et humide que les récoltes ne sont pas bonnes. Il y a eu dans plusieurs régions des gelées tardives, des destructions de pousses de vignes par la grêle. Ici, de fortes tempêtes hivernales ont même repoussé une partie des côtes languedociennes : murs de galets empilés par les vagues vers Frontignan, cordon dunaire en partie mangé et accès aux plages du Petit Travers condamnées un moment vers La Grande Motte.
Mais cela faisait longtemps que je n’avais pas vécu le cycle des quatre saisons, avec un hiver frais et gris, suivi de l’arrivée progressive d’un printemps ni trop chaud, ni trop venté dans l’Hérault. Un enchantement des sens, combiné à un mieux-être intérieur. Après douze années mexicaines initiées par une autre année du Dragon en 2012 – celui-ci était d’eau – le désir de m’immerger dans une réalité française m’aura permis de conclure plusieurs cycles, en m’orientant vers une paix de l’esprit et du cœur bien méritée. Beaucoup de sacrifices et quelques révolutions intimes furent nécessaires pour cela, mais on n’a pas rien sans rien dans ce monde terrestre.

Orages et barrages
De tristes prophètes annoncent qu’à l’occasion d’une année très pluvieuse, la troisième guerre mondiale adviendra. Je n’en crois (presque) rien.
Tout d’abord parce que ce conflit majeur, « la der des ders » a déjà commencé sous différentes formes : l’attentat du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center à Manhattan et ailleurs aux USA, prétexte à une plus grande coercition des populations occidentales quand il ne s’agit pas de manipulation des masses, suivie de la crise systémique financière de 2008, de la révolte des Gilets jaunes en France en 2019. La phase Covid globalisée était une autre forme de crise sociale plus aigüe, le conflit israélo-palestinien est passé à une phase d’extermination programmée des civils palestiniens par les sionistes. Puis est survenue la guerre russo-ukrainienne, devenue progressivement un conflit frontal entre l’OTAN et le bloc Russie-Chine-Iran-Palestine. Ces événements sont des lames de fond, mais plus en surface, sur l’écume des ours, c’est l’inflation couplée à la baisse du pouvoir d’achat, la perte de la valeur du travail réellement productif qui inquiète le commun des mortels, et nous enfonce dans une crise sociale et économique durable. Voilà les faits les plus marquants dans l’actualité de l’Occident collectif, ceux qui affectent les humeurs de nombre de mes compatriotes. La méfiance, la suspicion et le repli sur soi restent de mise malgré les apparences légères et décontractées de cet été 2024.
Ensuite parce que j’ai une foi en la puissance des forces vitales dans les différents règnes présents en ce monde, humains compris. La pulsion de vie qui s’exprime partout et souvent de manière désordonnée dans les anciens pays colonisés, parmi la population d’origine étrangère en France et dans le petit peuple aura un jour raison des relents réacs et des pulsions de mort persistantes dans les saigneurs modernes, ceux qui dirigent les ex-puissances colonisatrices ; les USA et Israël étant les deux dernières puissances étatiques encore réellement actives intra et hors frontières, qui forment le cœur de ce qu’on appelle l’Empire. Celui-ci a toujours sous son contrôle le Royaume Uni et les pays anglophones du Commonwealth, mais aussi le Japon comme les institutions de l’entité antidémocratique appelée Union Européenne. Pourtant, les pays latins de l’UE tels que l’Espagne, L’Italie et la France montrent des signes de fatigue et remettent en question ce Nouvel Ordre Mondial qui n’a rien de neuf. Mon pays natal entre de nouveau dans un moment critique de son histoire, avec un parti ouvertement raciste et fasciste aux portes du pouvoir. Pour l’instant, le flux des eaux noires semble endigué par les résultats des législatives anticipées, mais pour combien de temps ?
Si Apocalypse il y a, c’est surtout dans le sens premier de « révélation », moins dans celui plus commun de destruction totale et de chute eschatologique dans les abîmes. Il apparaît de plus en plus clairement que les puissances financières manipulent et asservissent le monde pour le bénéfice de quelques familles richissimes se croyant d’ascendance divine et d’une poignée de psychopathes jamais satisfaits de leur condition humaine. Ce sont eux qui ont organisé la Première Guerre mondiale qui a entrainé la deuxième. D’ailleurs celle-ci ne s’est jamais vraiment terminée : d’abord avec la guerre froide entre le bloc communiste et le bloc capitaliste ; puis, depuis trente ans, suite à l’effondrement de l’URSS avec la mondialisation effrénée et l’effacement des particularités culturelles dans un immense marché globalisé. Le sionisme a adopté des théories et pratiques suprématistes voire néo-nazies. Israël qui devait symboliser à sa création la paix et la concorde des peuples, appliquer la tolérance entre les trois religions monothéistes est devenu une tumeur cancéreuse au sein du Levant. Le gouvernement ultra orthodoxe israélien fait aujourd’hui ouvertement alliance avec d’autres gouvernements qui mettent en avant leurs références nazies comme en Ukraine, un comble de l’Histoire !
Quant à la politique française, avachie sur son socle branlant « Liberté, égalité, fraternité », elle continue ses manigances pour étouffer définitivement l’héritage des Lumières, de la Révolution populaire (rapidement devenue celle de la bourgeoisie) de 1789 et du Conseil national de la Résistance au sortir de la deuxième guerre mondiale. Des Alpes aux Pyrénées, tout le littoral méditerranéen a voté massivement pour le RN lors des législatives 2024, hormis trois oasis de centre-gauche que sont Marseille, Avignon et Montpellier. Les écuries d’Augias de la politique sont loin d’être nettoyées par la remontée des eaux fluviales, ou par le niveau d’abstention moins fort aux deux tours du 30 juin et 7 juillet.
Pour un monde plus fluide

La volonté de vivre dans le confort moderne, selon un idéal dicté par la techno-science nous entraine dans un flux de changements allant du plus profond de l’intime au monde globalisé. C’est un mouvement irréversible qui a atteint les pays de tous les continents désormais, et cependant transforme les différentes sociétés humaines selon des modalités nuancées par les cultures et pratiques locales.
En France, pays à la fois individualiste et multiculturel, cette fuite en avant déstabilise de plus en plus les groupes et les individus. Malgré des apparences d’un socle social commun, même limité à la satisfaction de désirs plus ou moins pré-formatés et de besoins créés par la publicité, le phénomène de dématérialisation des relations humaines et de « plateformisation » des services publics sous-tend la Nouvelle Réalité, la vision abstraite du Monde d’Après. De plus, la manipulation des masses via les médias est un aspect que beaucoup ne veulent pas voir car ils, elles sont persuadés qu’on ne les attrape pas si facilement avec du vinaigre. Pourtant, la phase expérimentale covidiste a permis de constater à quel point de servitude volontaire sont rendus les Français, alors que les données statistiques et les analyses faites de la supposée pandémie étaient complètement biaisées et très tôt dénoncées par de prestigieux scientifiques au niveau national comme international. La Voix de son Maître a dominé les débats, mais la France, au contraire d’autres grands pays occidentaux tels que les USA, l’Allemagne et la Suisse, traine la patte dans le bilan de la période Covid et la nécessité d’un retour sur tant de confusion, de décisions autoritaires qui furent au final criminelles. Dans ce monde hyper mesuré, pesé, rationnalisé, ce sont les passions qui gagnent les comportements de nos contemporains. D’ailleurs, cela est-il vraiment paradoxal ?…
D’autre part, nous ne pourrions plus nous passer d’une connexion Internet pendant une longue période. Cette nouvelle banalité du numérique amène parfois à une perte de sens, un appauvrissement des liens et à différentes formes de solitude. Notre cosmogonie se défait et s’évapore. De plus en plus de personnes souffrent, se sentent coupés de leurs énergies, déconnectées du monde car elles n’ont plus accès à la dimension spirituelle et métaphysique. Elles ne savent donc plus se « nourrir » sainement, se ressourcer pleinement. L’invasion du bio qui va jusqu’à une sélection maniaque des aliments qui-font-du-bien-parce-que-je-le-vaux-bien, participe à une valorisation excessive de l’égo, un truc publicitaire largement éprouvé.
Or la santé va bien au-delà de la constitution méthodique de son panier de courses ou de la consultation chez son médecin généraliste ou d’une obligation vaccinale. Les réflexes d’hygiénisme fébrile, les fameux gestes barrières, dont beaucoup inutiles, n’ont pas quitté certains après la fin des alarmes Covid. Isolés dans une bulle étanche, difficile d’éprouver ses racines ou de retrouver ses connexions stellaires, a minima une psyché plus claire, cohérente et en état de nous faire avancer. Le nombre de dépressifs, névrosés ou allergiques, victimes de maladies auto-immunes continue d’augmenter. Tous ces maux actuels sont souvent de cause psychosomatique, mais le confinement a provoqué ou amplifié les troubles du comportement aussi bien que relationnels. La peur ne s’est pas dissoute dans la routine. Même si cela s’est amélioré depuis une décennie, les Français restent parmis les plus gros consommateurs d’antibiotiques et d’anxiolytiques.

Pour autant, on ne reviendra pas dans ce beau pays au rude mode de vie rural, considéré comme plus sain et harmonieux. Dans l’environnement urbain dans lequel plus de 80% des Français vivent actuellement, impossible grâce à une formule magique d’effectuer un retour dans le passé pour vivre à la Belle Époque ou pendant les insouciantes années 60 et 70. Du moins selon le mythe qu’on en a fait a postériori : la Belle Époque ne fut pas si légère pour tous, elle a surtout bénéficié aux grandes métropoles comme Paris, Londres ou Berlin en initiant un exode rural massif, tout en constituant des ros centres industriels associés à des régions minières – ou au pillage colonial. Ce processus a fait la puissance de l’Europe du XIXe siècle, son mouvement inverse via la désindustrialisation et la fin des États-nations est en train de précipiter son déclin sur la scène mondiale, faute d’une véritable alternative économique et politique.
C’était une époque d’accumulation indécente des richesses pour les gagnants du système capitaliste-boursier récemment mis en place et qui a initié les premières crises financières, qui elles-mêmes ont préparé le terrain de la Première Guerre mondiale. Les 30 glorieuses ne l’étaient pas non plus pour tout le monde, les conservatismes étaient encore persistants, puis crises politiques et pétrolières ont amorcé la douce dégringolade socioéconomique et la faillite morale à partir des années 80. Relai plus mythique que réel, saut dans l’inconnu du fédéralisme, en 40 ans de supra-système, l’Union Européenne aura fait la preuve de son impuissance, de sa corruption systémique et de son centralisme antidémocratique.
Je terminerai ce tour d’horizon hexagonal par les résultats des législatives qui reflètent, comme pour chaque élection désormais, la crise de la démocratie représentative en Occident. Car celle-ci fonctionne en vase clos avec des politiciens alliés aux puissances financières et médiatiques, des professionnels de la trahison et des alliances contre-nature, au détriment des besoins et volontés de la plus grande partie de la population. 2005 fut emblématique de cela avec un NON majoritaire au référendum pour une orientation ultralibérale et pro-OTAN de l’Union Européenne, que les parlements des pays réfractaires à ce projet ont transformé sournoisement en OUI.
Les eaux noires du fascisme montent donc de nouveau, de manière très perceptible, même si leur endiguement demeure officiellement une priorité de tous les autres partis politiques qui se disent républicains et démocrates à défaut de mettre en pratique ces qualificatifs. Pourtant le RN est dans les tuyaux pour accéder au pouvoir en France, soutenu par un tiers des électeurs, ajouté à l’acceptation d’un grand nombre de décideurs et la normalisation de ce mouvement néo-nazi par les grands médias et le lobby sioniste. Que la coalition parlementaire de gauche et de droite, que le prochain gouvernement continue la politique ultralibérale imposée par l’UE (celle de la privatisation et mise en concurrence des services publics menée depuis 40 ans maintenant), que la fracture sociale se creuse davantage et c’est une marée de votes contestataires poussant le RN à la présidence qui nous attend en 2027. On verra bien si, comme d’habitude, la majorité des citoyens français regardera ailleurs avant de crier – cette fois ci trop tard – au loup, une fois actée la noyade dans les derniers méandres mortels d’un courant raciste, revanchard, antidémocratique, inégalitaire et guerrier, ce courant mortifère qui vient de loin, au moins depuis l’époque de Vichy, une ville thermale devenue l’emblème de la honte nationale, de la tâche historique vécue sous l’occupation allemande.
Stephan Eicher tenait dans une interview à peu près ces propos :
« Qu’est-ce qui ne vas pas, les Français ? Vous vivez dans un beau pays, vous avez la mer méditerranée, les Alpes, les Pyrénées, une gastronomie et d’un art de vivre enviés dans le monde entier. Nous, en Suisse, on a des montagnes et des lacs, et entre les deux on a des banques. Alors pourquoi vous n’êtes pas heureux ? »
Malgré toutes les difficultés du quotidien, les habitants de la ville de Montpellier et des communes alentours rayonnent et semblent satidafits de vivre ici. Serait-ce du uniquement à l’air si doux de la Camargue ? Si seulement la France de demain pouvait ressembler à ce qu’on peut voir et ressentir au milieu de la population métissée de cette métropole. Cette région accueille depuis plusieurs décennies des étudiants venus de tous les horizons, mais reste aussi le premier pôle d’attraction pour les Français qui souhaitent changer de lieu de vie dans leur pays. Moins tendue que la métropole de Marseille du point de vue des relations sociales, cela reste néanmoins difficile de s’y installer du fait de la complexité de trouver une emploi décemment rémunéré. De plus l’immobilier atteint pour le locatif des niveaux parisiens et aixois, alors qu’au début de ce millénaire, il était encore aisé de s’y loger sans avoir beaucoup de ressources ni les garanties exigées désormais conjointement par les propriétaires, les agence et les assurances. Comme ailleurs en France, trouver un logement décent s’est transformé en un parcours du combattant, où il faut faire preuve de patience et de persévérance mais aussi de clarté d’esprit, car les abus, arnaques et comportements délictueux sont de plus en plus répandus dans la dynamique d’une spéculation immobilière folle.
Malgré tout, la tolérance ethnique, culturelle, religieuse et sexuelle y est de mise. C’est même remarquable à quel point Montpellier devient une moderne Babel : aujourd’hui, on y entend parler de toutes les langues venues d’Afrique, du Moyen Orient, d’Eurasie… Je me réjouis également d’écouter souvent des discussions en espagnol ou en italien dans l’espace public.
Les services sociaux sont accueillants et efficaces dans cette grande ville dont le cœur est toujours ancré à gauche, ce qui fait qu’elle ne fait jamais les gros titres en terme de délinquance ou de troubles interethniques. Le réseau des transports de la municipalité avec tramways et bus réguliers est fluide, et désormais gratuit pour tous les résidents de l’Agglo, ce qui a fait disparaître les embouteillages et évite des poches trop enclavées comme les ghettos déshumanisés dans d’autres banlieues.
Ce tableau est peut-être une impression toute personnelle, qui dépend du tempérament et des humeurs de chacun : tel jour, on trouvera les passants globalement beaux et avenants ; tel autre, ils apparaitront moches, inconsistants ou agressifs… cela dépend du regard qu’on pose sur ses semblables, et donc de son propre niveau vibratoire. Mais aussi de celui des autres !

Et le français, dans cette ville réputée être un paradis du FLE ? En tant qu’enseignant de cette matière pendant 10 ans au Mexique, j‘ai pu constater à quel point existe une demande constante et soutenue, souvent enthousiaste de la part d’étudiants étrangers qui veulent pratiquer la langue de Molière pour divers objectifs et motivations. Cependant, la précarisation de la profession, engloutie elle aussi dans une logique libérale pressante et un univers concurrentiel omniprésent, est une réalité. Le naufrage de l’Éducation Nationale, pourtant réputée il y a encore quelques décennies comme un des meilleurs systèmes éducatifs au monde, une structure publique rodée, professionnelle et populaire, de qualité et ouverte à tous, en est un exemple manifeste.
Plusieurs habitants du centre-ville historique déplorent le nombre croissant de personnes dormant dans les rues, certaines femmes n’osent plus sortir trop tard le soir, de crainte de se faire aborder par des types avinés, cherchant querelle, ou des voleurs à la tire.
Tout n’est pas rose tendre ou bleu azur dans la capitale millénaire du Languedoc, mais pas aussi noir qu’ailleurs, comme dans d’autres régions de France gagnées par une morosité persistante, celles où le sentiment d’abandon est de plus en plus partagé.
Pour autant, quel plaisir d’y sentir ce courant vital animer les êtres vivants dans toute leur diversité !
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Florent Hugoniot – Montpellier, le 12 juillet 2024



