La maison – annexes

Sidi Bou Saïd / سيدي بو سعيد – Tunisie, 2010

Des photos de maisons, j’en ai retrouvé plein dans mes archives. Des architectures qui ont attiré mon regard lors de mes différents voyages, et sur lesquelles j’ai certainement fait des projections, ou qui me paraissaient simplement belles comme celle-ci-dessus.

J’ai donc fait une sélection plus réduite de certains lieux que j‘ai habité dans l’État de Oaxaca, où j’ai vécu au total cinq années heureuses et édifiantes. Premièrement en 2018-2019 à Huatulco, sur la côte pacifique ; ensuite dans la capitale, Ciudad de Oaxaca, de 2019 à 2023. Maison en convivio, studio et appartements, mais aussi des posadas (gîtes) à la plage, à la montagne, où j’aimais aller me reposer quelques jours, à l’écart de la frénésie urbaine partout présente au Mexique. C’est dans l’Espacio Artistico Zicotencatl – que nous dénommions « Tchernobyl » entre les habitants du lieu – situé dans le centre-ville colonial de Oaxaca que ce situent les premières photos sélectionnées ci-dessous et qui m’évoquent de beaux souvenirs.

© Photos Florent Hugoniot

Dans les derniers mois, j’ai fait une rencontre lumineuse à Oaxaca via l’Alliance française pour laquelle je travaillais. À l’occasion d’une relecture de manuscrit, je suis entré en contact avec Christine Boucher qui finalisait son essai De la cécité volontaire: Essais sur l’identité de lieu. Il est désormais en vente en ligne ici au format Kindle, en voici le texte de présentation :

Je crois que ce qui me manque le plus, c’est ce possible poétique et surréaliste qui persiste au Mexique, et qui se donne moins ici. Ce qui résiste au matérialisme et à la techno-pensée, tout en libérant l’imaginaire et la parole.

***

Le cimetière marin, Sète 2024

« Dans ma tour à Bollingen, on vit comme il y a bien des siècles. Elle durera plus que moi, sa situation et son style évoquent des temps depuis longtemps révolus. Peu de choses y rappellent l’aujourd’hui. Si un homme du XVIe siècle entrait dans la maison, seules la lampe à pétrole et les allumettes seraient des nouveautés pour lui ; de tout le reste il s’accommoderait sans difficulté. Rien n’y vient troubler les morts, ni lumière électrique, ni téléphone. Les âmes de mes ancêtres cependant sont entretenues par l’atmosphère spirituelle de la maison parce que je leur donne – tant bien que mal, comme je le puis –  la réponse à des questions que jadis leur vie avait laissée en suspens ; je les ai même dessinées sur les murs. C’est comme si une grande famille silencieuse, étendue sur des siècles, peuplait la maison. Je vis là dans mon personnage numéro deux et je vois en grand la vie qui vient et disparait. »

« Ma vie » – Souvenirs, rêves et pensées, C. G. Jung – VIII / La tour – recueilli et publié par Aniéla Jaffré

Oaxaca 2023

Cette chanson me plaisait beaucoup enfant. Je la chantais avec ma mère, qui me l’avait apprise et qu’elle-même connaissait de son enfance. Allez savoir pourquoi telle ou telle chose vous impressionne à un âge où il est difficile de faire la part des choses entre l’émotionnel et le rationnel, le probable et le certain. Néanmoins cette maison en carton dépliable et modulable est aussi devenue l’histoire de ma vie !

Paroles de Gabrielle Grandière

Carnon futuriste, printemps 2024

Y sigue la vida / Et la vie continue…

F.H.

A propos lapartmanquante

Part-iciper, part-ager, part-faire, part-ir, partout et par ici !
Cet article, publié dans La part cachée, La réalité recomposée, Sous la nappe, est tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire