Au Mexique, pays catholique par excellence, les figures et les icônes religieuses sont omniprésentes. Dans les églises et les cathédrales baroques qui exposent leurs Vierges de Guadalupe – alter ego de la Vierge Marie européenne et vaste affabulation du Vatican selon certaines mauvaises langues, afin de convaincre les Indiens à se convertir à la nouvelle religion sanglante des Conquistadores (lire La Virgen de Guadalupe dans tous ses états) – et leurs Jésus suppliciés dans la plus pure tradition espagnole (lire Crucifixions – mes plus beaux écorchés), mais aussi toute la famille des saints et martyrs de la mystique chrétienne, cohorte d’angelots, etc.
À À l’inverse de la religion orthodoxe, qui a tôt fixé ses règles de représentation divines d’une manière stricte et figée, ou des religions juives et islamiques, qui assez rapidement dans leur histoire ont supprimé tout symbole d’un Dieu incarné, représentation à l’image des hommes (à part le prophète Mohamed présent dans quelques miniatures perses et arabes), le catholicisme de la Contre-Réforme a multiplié les images pieuses, frisant parfois le mauvais goût. De cette magnifique et prolixe période baroque, sont conservés dans les églises et cathédrales, dans les meilleurs musées d’Europe, des USA, du Japon, les chef-d’oeuvres historiques de l’art occidental : fresques de Michel Ange, toiles de Pierre-Paul Rubens, du Greco, du Caravage, marbres du Bernin…
Il sera cependant rare d’admirer au Mexique une oeuvre de très belle facture baroque, peinture sculplture, même à Mexico City. Trop d’artistes secondaires, copieurs appliqués, immitateurs des maîtres européens. En revanche, les images pieuses et les bondieuseries dont les Mexicain(e)s sont friands – du moins les anciennes générations – s’exposent un peu partout : dans un angle de rue, sur des autels, au dessus des étals des marchés populaires, veillant aux bonnes affaires des marchands et à la morale des clients, dans les devantures de magasins, peints et accrochés dans les transports en commun, aux pare-brises des taxis et des autobus, jusqu’aux endroits les plus improbables !!
X
Des fétiches colorés et kitch, des porte-bonheurs, des amulettes fantaisies pour la bonne route, qui donnent au catholicisme ambiant des allures d’accumulation de superstitions plus que de système théologique cohérent…
Je vous propose une voyage à travers ce pays si attachant et déroutant, de Puebla à Zacatecas, de Tepotzlan à Monterrey, en passant par Mexico City, un recogido sous la protection des deux figures majeures de l’art et de la spiritualité mexicaine post-hispanique : Marie et Jésus.
Montrez-moi ces Saints que je ne saurais voir… Et toutes ces incarnations des plus hautes aspirations spirituelles, frisant une sensualité à l’eau de rose, voire le blasphème, mais qui participent de la générosité, de la tolérance et de la patience légendaires du peuple mexicain !
Florent Hugoniot ©Photos et texte
- Puebla, Central de Abastos
- Puebla, carretera
- Puebla, carretera
- Autobus, Puebla
- Autobus, Puebla
- Autobus, Puebla
- Murales, Puebla
- Marché, Puebla
- Magasin d’articles religieux, Puebla
- Puebla
- Puebla
- Puebla
- Central de abastos, Puebla
- Central de abastos, Puebla
- Central de abastos, Puebla
- Marché, Oaxaca
- Marché, Oaxaca
- Gare routière, Monterrey
- Gare routière, Puebla
- Gare routière, Puebla
- Gare routière du Nord, Mexico City
- Marché, Puebla
- Gare routière, Tepotzlan
- Gare routière, Tepotzlan
- Marché, Torreón
- Los Sapos (marché aux puces) Puebla
- Los Sapos (marché aux puces) Puebla
- Magasin d’articles religieux, Puebla
- Magasin d’articles religieux, Puebla
- Los Sapos (marché aux puces) Puebla
- Los Sapos (marché aux puces) Puebla
- Quartier populaire de Puebla
- Quartier populaire de Puebla
- Quartier populaire de Puebla
- Zacatecas, Fayuca
- Torréon, mercado de la Alianza
- Central de atobuses, Torreón
Sujet fort intéressant, et phénomène omniprésent ici, en toute amitié
ça y est j’arrive à mettre un commentaire, je vais essayer de m’abonner