Des êtres vibrants (2)

Entrainement de basket-ball, Toulouse Plage, été 2024

Je ne pense pas que nous naissons avec un destin prédéterminé. En revanche, nous n’arrivons pas vierges en ce monde, même si nous y entrons complètement nus et vulnérables. La famille dans laquelle nous émergeons, donc notre héritage génétique, social et culturel, l’histoire transgénérationnelle (qu’elle soit plus ou moins fluide ou ponctuée de blocages et de ruptures violentes) mais aussi notre thème astral et notre caractère personnel en développement sont des facteurs fondamentaux de notre être. C’est pour cela que nous naissons déjà avec une vibration toute personnelle.

Plus tard, lorsque notre voix sera posée, elle sera reconnaissable parmi des millions d’autres individus. Physiquement, des détails significatifs feront qu’on ne peut même pas confondre deux jumeaux adultes, parfois aussi de caractères opposés. Nous avons un karma qui ne signifie pas « destin » mais « action », et d’une certaine manière une mission à accomplir sur terre, afin d’éviter une vie végétative  – formule assignée à tord au règne végétal – ou encore pour ne pas se sentir inutile, profiteur ou que notre énergie vitale se soit épuisée pour rien, pour des futilités, au soir de notre vie.

Accomplissements

Dans un précédent texte, j‘ai traité du thème de la réalisation en conclusion d’une série d’articles sur le « besoin de réalité » pour essayer à répondre à qu’est-ce que c’est de se réaliser, de s’accomplir d’un point de vue personnel. Mais l’accomplissement est aussi à considérer d’un point de vue collectif, car les retombées d’une réussite personnelle ou de son propre dépassement retombent telle l’eau jaillissant d’une fontaine autour de soi. Certains sauront s’en rafraîchir ou la boiront avidement, d’autres s’en détourneront en disant que l’eau, ça mouille…

La majorité se donne comme principal accomplissement d’avoir une descendance perpétuer leurs gênes via une descendance, en suivant plus ou moins le courant dominant. La plupart des êtres humains souhaitent accéder à une bonne situation sociale, acquérir des biens désirables, etc.  Ils, elles « jouent le jeu », en se conformant aux pratiques et croyances courantes, améliorent ou empirent la structure sociale, culturelle et économique mise en place par d’autres avant eux. Ils restent dans le cadre. Seule une minorité apporte des changements significatifs dans différents champs d’activité, remet en cause des modes de pensée ou de fonctionnement, invente et apporte à la collectivité des gains souvent impossible à évaluer sur le moment, surtout en terme financiers, mais dont les générations suivantes pourront bénéficier tout en venant progressivement les remplacer dans le cycle de la vie. Parmi ce pourcentage minime de la population, on trouve des aventuriers, des chercheurs, des artistes, des poètes, des dissidents, des fous ou anti-conventionnels, ceux et celles qui sont capables de briser les cadres et, plus difficile, d’en reconstruire d’autres aux dimensions réelles de l’époque en devenir. Ce sont les découvreurs, les éclaireurs et les veilleurs d’espace-temps qui se succèdent tout au long de l’Histoire humaine.

Dans la vie courante, nous avons constamment besoin d’énergie, et celle-ci ne se limite pas aux aliments que nous consommons. L’énergie vitale se renouvelle en partie physiologiquement, émotionnellement, mais aussi dans chacune de nos 7 enveloppes subtiles (voir illustration ci-contre et lire Corps subtils et énergétiques) en fonction de nos pensées, de notre état vibratoire et de notre comportement, ce qui induit les décisions du quotidien comme grands virages que nous prenons au fil de notre existence. Un mauvais état vibratoire dans une passe difficile risque de nous entrainer dans des problèmes encore plus lourds de conséquences, voire insurmontables. Un état régulé et serein permet au contraire de laisser ses antennes capter toutes les informations nécessaires afin de trouver la meilleure issue, tout en prenant en compte la dimension du temps. Notre époque a en effet tendance à exiger que chacun prenne des décisions rapides, agisse d’une manière compulsive avec peu d’éléments d’évaluation à sa portée, sinon des données tronquées, faussées, manipulées, ce qui engendre une disharmonie généralisée.

L’ère postmoderne se caractérise par certains faits marquants : l’emprise du virtuel sur nos vies, la confusion entre le réel et sa représentation, la cancel-culture ou la réécriture de l’Histoire à des fins idéologiques, la déstabilisation de la pensée scientifique et analytique, la destruction des repères anthropologiques, la primauté donnée à l’émotionnel comme aux apparences, l’inversion des valeurs et l’affirmation que le faux est un moment du vrai. Ce dernier aspect n’est pas inexact en soi seulement si on ne perd pas de vue la quête du beau, du bien et du bon, qui nous permet de franchir les pièges que ne cesse d’imaginer et de construire la postmodernité, en incluant chacun, selon son degré de maturité, dans ce processus pervers. Cette réalité crée des turbulences qui nous atteignent de plus en plus profondément, il est donc essentiel de se recentrer régulièrement grâce à des pratiques adéquates pour les filtrer et les analyser, de ménager des moments qui nous amènent à un examen de conscience afin d’être capable de vivifier une dialectique interne qui nous fera choisir la meilleure solution.

De plus, des êtres qui sont stabilisés et vibrent à leur fréquence naturelle sont aussi stabilisants pour le reste de la communauté humaine. Mais leurs vibrations et leur influence va à l’encontre d’un mécanisme social qui étouffe le libre arbitre, perturbe les solidarités traditionnelles (du niveau familial à celui des affinités intellectuelles, socioculturelles ou encore selon la convergence des destinées) afin de scinder d’une manière arbitraire les communautés entre un camp du « bien », en général suiviste et relativement bénéficiaire du système selon ses propres modes de validation, et un camp du « mal », souvent critique et de ce fait affublé de tous les qualificatifs tels qu’anarchiste, idéaliste, réactionnaire, complotiste, antisocial, anticonformiste, anti-ceci, anti-cela… Ce qui me semble pourtant évident, c’est que la société dans laquelle nous vivons promeut l’artificiel, le superficiel, le vulgaire et traversée de passions tristes, tout en enfreignant les nobles règles naturelles de l’existence sur Terre.

Symétriquement, aller plus au fond de soi entraine d’être davantage exposé. Il faut s’y résoudre : quand on s’efforce à plus de transparence et d’honnêteté intellectuelle, certains s’en servent pour abuser de vous. Par exemple pour profiter de votre générosité et de votre écoute tandis qu’ils, elles jouent des effets de masque et referment leurs portes intérieures, quand celles-ci ne sont pas fermées à double tour ou irrémédiablement condamnées. Soit par défiance, par peur de devoir remettre quelques-unes de leurs certitudes en question, soit afin de tirer un profit tout personnel de votre ouverture à eux, voire de vous doubler. Tandis que cette attitude ne leur sera que peu d’utilité, elle ne fera que vous vider de votre énergie jusqu’à un point critique, si vous vous laissez trop longtemps vampiriser par eux. En croyant faire l’économie de tout un processus interne qui est de leur propre ressort et qui les amènerait à une élévation et à un changement de fréquence, ils, elles ne font que s’abuser eux-mêmes tout en persistant dans leur état d’insatisfaction, de déréalisation et dans leurs erreurs. Si ces êtres en alerte d’une aide « gratuite », reconnaissante, généreuse et désintéressée font plus ou moins de dégâts autour d’eux, le temps peut toutefois les amènera rectifier leur positionnement comme leur attitude envers les autres. Mais malheureusement pour quelques uns totalement psychorigides, l’altruisme ne leur est d’aucune aide, et c’est souvent un choc émotionnel violent de l’existence qui les fera évoluer vers une prise de conscience partielle ou plus ample. On est toujours un peu suspect, un peu coupable quand on va à contresens du fonctionnement d’une société basée sur l’opacité et les faux-semblants.

Transmettre, c’est savoir recevoir et savoir donner. Transmettre nécessite aussi de s’exposer. Briller peut parfois engendrer l’envie et la jalousie. Briller, ce n’est pas se mettre en spectacle et devenir arrogant, se considérer supérieur aux autres, mais tout simplement participer du mode de vibration universel et expansif qui englobe sur notre planète les différents éléments, la faune, la flore ainsi que les sociétés humaines. Certains reçoivent l’émanation d’êtres ayant davantage développé leurs facultés spirituelles, selon leur propre niveau de réceptivité, qu’elle soit profonde ou superficielle. On est ici dans l’ordre de l’Or symbolique, des joyaux au sens asiatique du terme. D’autres ne considéreront que des traces laissées concrètement, brillantes pour eux comme de l’or fiduciaire. D’autres encore, les plus dépourvus d’éthique personnelle, tenteront de s’approprier vos réalisations, ou même de vous posséder tout entier, si tant est qu’on se possède entièrement soi-même ! Mais il n’est pas fou ou irréaliste d’entendre que le Cosmos, notre part divine, nous rendra au centuple un effort apriori infructueux auprès d’autrui ; du moins pas selon le mode matérialiste de notre époque qui tente de contraindre à nous faire stagner dans des niveaux inférieurs selon un courant scatologique et s’emploie à nous faire oublier la transcendance, qui est pourtant le propre de tous les êtres humains.

Florent Hugoniot

Troisième partie

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