Le voyageur aux yeux grand ouverts ne peut que remarquer, au Mexique, une particularité de ce pays attachant et intrigant : les immenses lettrages aux couleurs vives, parfois acides, aux dégradés audacieux, peints le long de parois comme blanchies à la chaux. Ces logos fantaisistes et multicolores se trouvent en général à l’entrée des villes le long des grands axes routiers, sur des façades d’entrepôts ou dans les quartiers populaires. Comme les graffitis, ils sont toujours situés a portée de vue, et, en tant qu’info commerciale et culturelle, sont fait pour attirer l’oeil du passant et potentiel fan. Et pour cause puisque ce sont les annonces des prochains concerts, composées du nom du groupe – dans sa graphie originale, avec quelques variantes – et la date de la tournée. Ces affiches murales peintes a la mano sont d’une dextérité certaine (lors d’une de mes prochaines déambulations urbaines j’aimerai pouvoir admirer la réalisation de ces annonces, mais cela se fait probablement de nuit, par des professionnels, sur des espaces semi-autorisés par les municipalités). Elles ont l’avantage d’être très repérables en plus d’orner et de donner de la fraîcheur et du punch aux façades des villes. Style arabesques post-seventies ou au carré façon video games, il y en a pour tous les goûts ! A noter, les dates agrémentées d’un « Aquiiiii, Siiiii » comme hurlé par une foule de fans en déliiiire…
Les noms des groupes valent aussi le détour : Fantasma del Peru, Olimpico, Samurai, Infierno… Mais plutôt qu’une grande explication textuelle, je vous invite à regarder le diaporama ci-dessous, un feu d’artifice arc-en-ciel, un vrai régal d’inventions graphiques, un voyage visuel sans fin avec la Cumbia, l’Orquesta (Salsa mexicaine), Banda de Rock, Banda Nortueña (Country mexicaine venue du nord, tels les célebrissimes Los Tigres del Norte) y otros Gangs en bande-son.
Et pour illustrer en musique cet article, un morceau du groupe Celso Piña : Cumbia Poder (con El Gran Silencio), de la Cumbia à la sauce rap, picante y suave :
F.H.