Quelques jours après être allé à San Ramón, je suis parti jouer à l’éclaireur sur mon vélo pour découvrir un autre quartier de Puebla. San Jerónimo, assez pauvre et aride, est accroché à une petite colline au nord de la ville. La montée dans les ruelles est pittoresque, des maisons sans prétention, des facades de parpaing, quelques commerces, des terrains vagues, des fleurs… Au sommet, jonché d’énormes pylônes métalliques – des relais transmetteurs pour la plaine urbanisée qui s’étend à ses pieds, en extension constante – quelques constructions récentes, des villas boursoufflées et assez kitch uniquement accessibles en 4X4.
Journée de soleil intense révélant les couleurs. Au hasard d’une montée sur un chemin de terre chaotique, mon regard surprend un grafiti, puis deux, quelques pochoirs, tout un mur peint plus loin encore. J’ai donc sorti mon compact de son étui et photographié ce qui s’offrait à mes yeux. Une belle moisson d’images, une heureuse surprise, un regalo (cadeau) de la part des modernes muralistes mexicains. Dans ces quartiers périphériques, les murales semblent être bien acceptés par la population ; ainsi certaines devantures de magasins sont décorées par les artistes de rue.
On peut constater la différence de style avec les graffs/grafitis/graffitis de San Ramón, c’est effectivement ici le territoire d’autres crews poblanos, d’autres habitants, d’autres histoires…
Voici un diaporama d’une cinquantaine de photos, qui mérite qu’on s’y attarde, quitte à le revoir deux fois, ou plus…
Bonne déambulation sur les hauteurs et dans les abysses de San Jerónimo !!
Photographies et rédaction, tous droits réservés : Florent Hugoniot