Manger dans la rue au Mexique

Pendant la journée, les villes et villages mexicains grouillent de vie. C’est dans la rue et à toute heure que mangent la plupart des habitants. Des stands s’installent partout sur les trottoirs, aux abords d’une placette, dans un renfoncement ou un garage. Les petits commerces de rue font flores au Mexique ; c’est ce qui fait son charme et irrigue les quartiers d’une sève humaine vitale. Par ailleurs, un peu comme dans les souks orientaux, les marchés couverts et les nombreux passages piétonniers débordent de toute sorte de produits utilitaires, de facture industrielle ou traditionnelle. On y trouve ainsi beaucoup de gadgets made in China, des vêtements sportswear, des casquettes flashy, des running (« tennis » par ici) multicolores et stylés, des CD piratés proposant les tubes latinos récents ou les derniers arrivages des Blockbusters les plus hardcore en provenance de Hollywood – avec le volume poussé à fond les ballons histoire d’interpeller les passants. Bref, un condensé de World Culture assez indigeste ! Mais au milieu de cette effervescence, on trouvera toujours un stand à tacos (galettes de maïs garnies de viande et arrosées de sauce piquante), tortas ou cemitas (genre de sandwiches) pour se rassasier, et des refrescos (boissons gazeuses et/ou sucrées) voire une cerveza (bière) fraîche pour se désaltérer. Car ici la rue est un véritable flux d’énergies, le tout étant de pas y perdre la sienne !

Dans les marchés, sur les trottoirs…

Autour d’un un carrefour, dans les ruelles, s’ouvrent pour quelques heures ou toute la journée – parfois uniquement le soir – des petites échoppes qui proposent aussi des repas sur le pouce, des hamburgesas (bien meilleurs que chez Mac Quick !), des jus de fruits frais et des salades, des friandises, pâtisseries, beignets, chips de patate et banane plantain… Ce peut être juste une bâche tendue entre un mur et deux poteaux, une carriole immobilisée ou un emplacement plus régulier de marché en plein air. Le soir, un petit creux se comblera avec un ou deux elotes ou esquites chauds (encore et toujours du maïs bouilli entier et tartiné de mayonnaise et de fromage en poudre, présenté comme une sucette, ou mijoté en grains et servi dans un gobelet, toujours richement agrémenté de mayo et parmesan)… Ou encore avec des quesadillas, crèpes de maïs jaune ou bleu fourrées de fromage fondu, fleurs de courgettes, champignons, oignons, cactus, viande de porc, bœuf ou poulet. Et les molotes, même préparation mais frit dans l’huile bouillante… Hmm, l’eau me vient à la bouche avec cette succession de parfums ! Les grillades emplissent l’atmosphère de leur fumet. La sauce piquante, est-il utile de le préciser, est proposée avec tous les mets. Même les chips et fruits frais en sont arrosés, mais on peu les choisir sans. Le citron aussi relève beaucoup les plats, ainsi que le persil et la coriandre. Et bien sûr, les tortillas, crêpe-galettes à la farine de maïs de différentes tailles – la base alimentaire comme le pain en France – se trouvent à tous les coins de rue.

La cuisine mexicaine est délicieuse, assurément une des meilleure au monde, et c’est surtout dans la rue qu’on peut trouver les véritables saveurs et spécialités de ce pays. On mange debout, en marchant ou on peut s’asseoir sur un tabouret et lier connaissance avec les personnes assises à côté.

… ou sur son pas de porte !

Et puis il y a aussi les ambulants qui se déplacent sur deux ou trois roues et lancent sur leur trajet des appels tonitruants, pour vendre des spécialités culinaires traditionnelles comme les tamales, sortes de délicieux beignets de semoule de maïs cuit à la vapeur dans une feuille de maïs ou de bananier ; ou encore les camotes, tubercules sucrés cuits dans un fourneau à bois ambulant, sorte de petite locomotive crachant un jet de vapeur accompagné d’un son plaintif typique, une spécialité de Puebla. Sans oublier le vendeur de glaces (voir vidéos), de graines grillées ou de fruits frais encore…

Impossible de rester sur sa faim au Mexique ! On peut en profiter pour offrir un petit lifting à ses chaussures, installé dans un tricycle ou assis en terrasse : un cireur s’affairera a vos pieds pendant que vous dégusterez une de ces spécialités. Il est possible de revenir chez soi chargé de fleurs ou de créations artisanales (surtout dans les villes touristiques, mais l’artisanat est aussi très apprécié par les mexicains), avec un oiseau roulant ses trilles sur vos épaules… Cependant, bien que encore très vivaces, certains petits boulots de rue sont déjà en voie de disparition dans les quartiers, et certaines municipalités interdisent en leur centre historique – en général sur la place du zocalo – ce genre de commerces populaires, qui pourtant animent la cité et font partie intégrante de l’âme mexicaine.

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Voici donc une série de photographies prises sur ces marchés aléatoires, dans les quartiers de différentes villes : Puebla et ses alentours surtout, mais encore Oaxaca, les côtes caraïbe et pacifique…

Bon voyage et bonne dégustation !!

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Commerces de rue et vendeurs ambulants

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Rédaction et crédits photographiques : Florent Hugoniot

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