La nuit à Puebla est faite de lumières vives et fugaces. Dans les arenas de la lucha libre, pendant les entractes, un homme vend des ornements de fête foraine, des diadèmes scintillants, de drôles de motifs géométriques clignotants.
Entièrement recouvert de pacotille made in China, repérable parmis les spectateurs tel un ovni multicolore, une météorite de flammes arc-en-ciel, un danseur aztèque de science-fiction, il passe et repasse entre les coups bas et les cris des lutteurs.
Cet autre personnage nocturne pittoresque propose à la cantonade dans la rue des camotes (patates douces cuites dans un four à charbon roulant et arrosées de lait concentré sucré). Il ouvre le foyer rouge incandescent de sa locomotive miniature, puis tire sur une cordelette qui libère de la pression en émettant un son plaintif, et évoque un western en écho, l’appel des grandes plaines de l’Ouest…
À Puebla, au couchant, il y a aussi des hommes cerf-volant, des hommes papalotl, qui parlent au vent, mais ça c’est une autre histoire…
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FH
Photo©FlorentHugoniot