Mazatlán s’étire sur la côte pacifique de l’État de Sinaloa. Comptant parmi les principaux ports nord-américains, la ville est une destination phare des vacanciers mexicains et des amoureux de la mer – et des peuples de la mer en général. La “Perle du Pacifique”, ou selon les origines náhuatl de son nom, “le lieu du cerf”, possède le malecón, (promenade type croisette à Cannes) le deuxième plus grand du monde, long de 21 km. Ponctué de palmiers et de sculptures figuratives, il relie la zona dorada au nord, quartier d’hôtels et de lieux festifs nocturnes, au centre historique charmant, plus au sud.
Un peu dubitatif à l’idée de passer quelques jours dans une station balnéaire, reine du tourisme de masse, j’ai découvert la gentillesse de ses habitants et la délicieuse indolence de Mazatlán, qui recèle pleins de surprises. Rien que pour les mariscos (fruits de mer) et huîtres de rochers délicieux, fraîchement pêchée et vendues sur la plage, le marché central et la petite place coloniale Machado, les restos simplissimes du bord de mer dans la partie populaire, avec les plages de sable et la ronde des vendeurs, des chanteurs et mariachis. Le tourisme y est familial et bon enfant.
Fondée en 1531 par un petit groupe de conquistadores menés par Nuno de Guzmán, lorsque quelques villages indiens vivant de la mer estaient seulement installés,. Cette región devint un repère de pirates,à la frecherche de l’or enlevé par les galions espagnols croisant au large du port, et cachaient leurs trésors alentour sur la côte rocheuse et sablonneuse. La flibusterie a laissé entre autres la légende de la grotte du diable et quelques descendants, métis français et anglais. Le métal précieux ne quitta pas la ville puisqu’à la période de la fièvre de l’or, Mazatlán était une étape vers San Francisco. C’est également la ville d’origine du célèbre acteur et chanteur Pedro Infante durant l’âge d’or du cinéma mexicain.
Les murales présentées ici avec quelques peintures publicitaires, reflètent la légèreté de la vie et la fusion des cultures de Mazatlan, dont le grand large et ses couchers de soleil envoûtants habillent les horizons lointains.
Florent Hugoniot