Déjà qu’à Paris la découverte d’une peluche abandonnée sur le bitume ou sur un trottoir est d’une violence inouïe, presque indescriptible (lire Pas de répit pour les nounours et Trop c’est trop !…) alors imaginez le traumatisme d’une vision identique dans une cité étasunienne, immense, cruelle et deshumanisée !!
La photographie ci-dessus est suffisamment éloquente pour ne pas avoir besoin de s’étendre sur la méchanceté de notre monde soit-disant moderne (on devrait plutôt dire néo-barbare !) et constater une fois de plus que l’homme et sa descendance sont des loups pour les doudous. Pas de pitié pour les faibles, sans un regard en arrière sur son enfance piétinée, le menton levé, déjà insensible, une machine, le pas battant le trottoir en cadence au rythme du Nasdaq – Time is money – le cheveu dru et lissé, un smartphone à la main tel un colt, déjà prêt à partir à la guerre dans ce monde atroce, cet univers impitoya-ha-bleu, gouverné par le $ roi…
D’ailleurs comment imaginer que ceux-là ont pu avoir un nounours sous le bras ?…