Fulgurances mexicaines

Au Mexique, la lumière est parfaite pour la photographie. Généreuse, changeante suivant les heures et les saisons, elle baigne ce pays immense dans un éclat d’éternité, en célèbrant tout simplement le miracle de la vie. Car les rayons de soleil se sont imprimés depuis l’aube de l’humanité dans chaque roche, sur chaque façade, à l’angle de chaque fenêtre. La brulure du soleil est retenue en creux dans la fraicheur nocturne d’un patio, dans le courant d’air gelé d’un matin d’hivers.

Douce et chaude, la lumière mexicaine souligne les traits hâlés des visages, le pigment des fleurs. Éclatante, elle fait jaillir les couleurs déjà intenses des vêtements, et celle des murs peints en bleu, en ocre, en jaune, en rouge, rose, turquoise… Tranchante, elle dessine les volumes comme un architecte et découpe les profils des passants sur un arrière plan urbain ou naturel, qui vire à l’abstraction. Sensuelle, voluptueuse, elle recompose des paysages somptueux et familiers, modèle leurs courbes en allongeant les ombres, fait vibrer les feuillages et incendie l’eau jaillissante. Luminescent, l’océan y est à la fois cristallin, dense, vaste et mystérieux. Un long et langoureux regard azur caresse le nombril du monde. Et l’étendue marine, en se courbant sous le poids du soleil, si lourd à son zénith, toujours ramène le voyageur sur les rives du Mexique.

« Le paysage aussi est humain. »

Manuel Alvarez Bravo

Se promener avec un Iphone dans la poche, appareil photo numérique opportun, m’a permis de composer, au fur et à mesure de mes journées et de mes déplacements, une narration en images que je ne raconterais pas de la même manière avec un équipement plus sophistiqué. C’est le voyage que je vous propose dans cette sélection de clichés, réalisés sur 6 mois, de septembre 2011 à mars 2012. Aucune raison de risquer de « gâcher de la pellicule » ici. Au contraire, la profusion oblige au juste choix, pour ne pas risquer la dilution dans le tout et le rien : éviter la pléthore d’images n’ayant aucun sens, ni saveur, ni secret. Je présente donc ici une centaine de photographies, certes réalisées d’un toucher sur un bouton-déclencheur virtuel, mais aussi prises avec le cœur. Le résultat fut parfois surprenant et toujours entrainant dans le jeu de la capture puis de la révélation. J’espère qu’elles vous enchanterons également.

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Florent Hugoniot@photo

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