La naturaleza au carré

DSC05159

Une des premières choses qui m’a surpris au Mexique, c’est le soin apporté à la taille des arbustes et des arbres dans les villes. Particulièrement dans le sud du pays, où la nature est généreuse, l’eau abondante. À Mexico DF ou à Puebla, les jardins publics, le zócalo, les trottoirs, la moindre plate-bande sont agrémentés de buis animaliers, de cyprès torses, de thuyas cylindriques ou cubiques. C’est souvent l’œuvre de jardiniers de la municipalité, mais aussi de particuliers patients et méticuleux…

Teotihuacan, Atlisco 325L’effet produit est surprenant, donnant l’impression d’une nature hyper maîtrisée, balançant entre l’obsession géométrique et le jardin fantastique. Apparemment un héritage des jardins italiens et des parcs à la française. Les Aztèques, les Mayas avaient-ils ce même désir d’humaniser la nature, de la discipliner selon tous leurs caprices et fantaisies ?…

Cet art assume souvent un kitsh du plus pur effet, avec des files de cerfs et de cygnes immobilisées sur la pelouse. La corbeille de mariage est aussi une forme répandue et prisée dans les jardins privés. On hésite entre les contes pour enfants revus par Walt Disney, les parterres et folies du château de Versailles et les excentricités d’Edward aux mains d’argent. On s’attend d’ailleurs à voir oeuvrer le personnage interprété par Johnny Depp, en pleine nuit… Mais non, ce sont de sages jardiniers anonymes qui taillent et plient les arbustes chaque jour selon leur volonté, suivant une inspiration très communément partagée.

Teotihuacan, Atlisco 465

Atlixco

La plupart des photographies de ce reportages ont été prises à Puebla ou dans les environs, dans l’État du même nom. Un belle série vient d’Atlixco, une ville verte et charmante, qui dispose de nombreux arboretums, pépinières et magasins de plantes. Beaucoup d’habitants de Puebla (à seulement 30 mn de voiture) viennent y faire leurs emplètes horticoles et sylvestres. Le zócalo de la ville présente une riche sélection de la flore locale, entretenue avec goût et amour. Quelques clichés de la Alameda de Zacatecas (pour les animaux-buis) agrémentent le panorama. Beaucoup plus arride que les deux premières villes, celle-ci n’offre pas à chaque coin de rue les mêmes folies végétales. C’est la florescence des sculptures et des bas reliefs, ornant ses beaux bâtiment coloniaux, qui lui apportent la plus grande variété de plantes réelles ou imaginaires, immortalisées dans la pierre (lire Zacatecas, floraisons minérales).

Voici, sous forme de galerie photo, une promenade dans les parcs et les quartiers mexicains que j’ai parcouru à pied ou à vélo, accompagné de mon fidèle Sony compact.

 

Photo©Florent Hugoniot

A propos lapartmanquante

Part-iciper, part-ager, part-faire, part-ir, partout et par ici !
Cet article, publié dans Déambulations poétiques, Promenades dans le réel, est tagué , , , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s