La ville de Guanajuato se donne des airs de duchesse italienne, et elle le fait bien. Une duchesse un peu échevelée certes, particulièrement en période du Cervantino, ce grand festival de théâtre qui a lieu en octobre de chaque année, et qui transforme la ville en une sorte d’Avignon de L’Amérique latine pendant 3 semaines. Déjà étape touristique importante dans le parcours des villes coloniales du centre du pays, elle se remplit alors de milliers de visiteurs, au point qu’il est parfois difficile de marcher dans ses rues tortueuses. Dans le centre historique trônent deux prestigieux théâtres, le Teatro Juarez et le Teatro Principal et les Tuñas, ces formations musicales en costumes rennaissance, mâles et potaches, dont la tradition vient des Universités espagnoles, et qui ambiancent les rues de la ville baroque.Le Cervantino a un peu perdu de son aura car désormais son intérêt principal pour la majorité des visiteurs réside dans ses gigantesques bîtures, borrachera total pendant les 3 semaines. Les habitants ne sont pas toujours ravis de cette arrivée en masse de touristes et qui cause pas mal d’embouteillages… On croise des jeunes gens débraillés et hilares à 3/4h du matin, tandis que la ville garde toujours un semblant de style et de vitalité.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance nocturne de Guanajuato mais par contre, j’ai été déçu par l’offre du festival les derniers jours, aucun off en vue et je n’ai finalement pas assisté à une seule représentation de théâtre ou de danse, ni pu aller écouter un concert, tellement les places et les occasions étaient rares ! Donc petit bémol, c’est pas vraiment l’ambiance et la frénésie artistique qu’on peut rencontrer dans la Cité des Papes en juillet, mais s’il y a bien un petit bout de Provence et de Sud de la France, c’est dans le bel édifice de la Casa Cuatro qu’il faut aller pour le rencontrer.
Ce complexe gastronomique et artistique situé à deux pas de l’antique et célèbre Université de Guanajuato accompagnée de sa volée céleste de marches blanches, se développe sur 3 niveaux. Vous avez le choix des espaces et des décors, dans une ambiance conviviale, soft et stylée, savemment agencés dans une belle demeure coloniale. N’oubliez pas de monter sur la terrasse majestueuse au 2e étage, avec un panorama sur le centre ville, ses dômes et ses clochers, et ses succulentes orodoriférantes !
el MIDI
Le bistrot el MIDI se trouve au premier étage. C’est un bar/restaurant de spécialités françaises dans lequel on peut profiter d’un concert live ou d’un DJ Set en dégustant des plats simples ou sophistiqués, délicieux, en buvant des vins français, mais aussi chiliens, argentins… Une bonne bière fraiche à l’abri du soleil de plomb sur la terrasse, c’est aussi un must !… Ce lieu-concept imaginé par Véronique Marconet a vite trouvé son succès, à Guanajuato grâce au bouche à oreille. En plus d’une boutique de décoration et d’un showroom-atelier dans lequel Catherine Gielis, présente ses créations originales de bijoux, l’espace est pourvu d’une galerie d’exposition au premier étage dans lequel on peut voir en ce moment une sélection de l’oeuvre d’un artiste japonais résidant depuis longtemps au Mexique, Eiki Ito Maruyama.
Voici une sélection de ses dessins et peintures exposés à la Casa Cuatro jusqu’au 18 janvier 2015.
The Eiki Show – Eiki Ito
« Eiki Ito, pintor japonés que realizó sus estudios en la Academia de Arte de Shinjuku y en la Academia de Sukei de arte fino en Tokio recibió el título de maestro en pintura. Eiki viajó a México hace 31 años, y ahora su obra muestra la influencia que ha tomado del folklore mexicano y como se ha sumergido en la manera de la vida mexicana, una dicotonomía cultural inequívoca se refleja en sus obras.
Los paisajes realizados por Eiki están muy ligados a los trabajos del pintor mexicano Dr Atl. Eiki también es influenciado por estilos diversos como los de Misao Yakoyama artista japonés, escenas de Henri Rousseau de tierras exóticas, y la fascinación por Remedios Varo con las culturas precolombinas mezcladas con tendencias europeas.
Para poder admirar en su totalidad su obra, se debe tener comprensión de la historia de arte de Japón y de la perspectiva en riqueza de la cultura japonesa, de su patrimonio cultural interminable que ha permitido la continuidad y una variación ilimitada en temas y estilos por siglos.
Podemos referir al arte de Eiki como surrealista, compararlo con Dalí o con Bosch pero sería incorrecto, ya que pertenece a otra época y los temas de Bosch del infierno y pecado no son temas importantes para él. Los trabajos de Eiki se transfiguran, en una clase de purgar el subconsciente, ya que si en un principio no tiene claro lo que dibujará al momento que su lápiz o carbón de leña toca la superficie del papel o del lienzo, comienza a crear un mundo en cada una de sus obras. El tema más recurrente en las obras presentadas por Eiki son los caballos, una de las obsesiones en su vida.
La obra de Eiki se ha exhibido en diversos museos y galerías tanto en México como en Japón de los cuales podemos mencionar: Museo Yokohama, Museo de Arte de Kanagwa-Kenrithu, Museo Regional de Querétaro, Museo Regional de Guanajuato Alhóndiga de Granaditas y la Galería Atelier y Museo de Arte Contemporáneo Primer Depósito, entre otros. »
Karenia Hernández
- Adoración mutual – Eiki Ito Maruyama – lapíz, 130 x 100 cm –
- Adoración mutual (detaile) – Eiki Ito Maruyama
- Adoración mutual (detaile) – Eiki Ito Maruyama
- Pasión jamaiquina – Eiki Ito Maruyama – lápiz, 128 x 98 c
- Pasión jamaiquina (detaile) – Eiki Ito Maruyama
- El Hombre de la Mancha – Eiki Ito Maruyama – Óleo sobre tela, 43 x 51 cm
- El Hombre de la Mancha – Eiki Ito Maruyama – Óleo sobre tela, 43 x 51 c
« Eiki Ito est un peintre japonais qui a réalisé ses études à l’Académie d’Art de Shinjuku et il reçu le titre de maître de peinture à l’Académie de Sukei de Tokyo. Eiki est venu au Mexique il y a 31 ans, et aujourd’hui son oeuvre présente l’influence du folklore mexicain, et comme il a plongé dans le mode de vie mexicain, une dychotonomie culturelle indubitable se reflète dans ses oeuvres.
Les paysages réalisés par Eiki sont très liés aux travaux du peintre mexicain Dr Atl. L’artiste japonais est aussi influencé par divers styles tels ceux de Misao Yakoyama, les scènes de Henri Rousseau en terres exotiques, et la fascination pour Remedio Varo et les cultures précolombiennes mélangées avec des tendances européennes.
Pour pouvoir admirer son oeuvre dans sa totalité, il faut avoir connaissance de l’histoire de l’art du Japon et de la perspective dans la richesse de la culture japonaise, de son patrimoine culturel interminable qui a permis la continuité et une variation illimitée dans les sujets et les styles par les siècles.
Nous pouvons rapprocher l’art d’Eiki du surréalisme, le comparer à Dalí ou à Bosch mais ce serait incorrect puisqu’il appartient à une autre époque, et de plus les sujets de Bosch de l’enfer et de péché ne sont pas sujets importants pour lui. Les travaux d’Eiki se transfigurent, dans le but de purger le subconscient, puisque si en principe il ne sait pas bien ce qu’il dessinera au moment où son crayon ou le charbon de bois touche la surface du papier ou du tissu, il commence cependant à créer un monde dans chacune de ses oeuvres. Le sujet e plus récurent de son oeuvres sont les chevaux, l’une des obsessions de sa vie.
L’oeuvre d’Eiki a été exposée dans de divers musées et galeries au Mexique et au Japon, parmis lesquels nous pouvons mentionner : le Musée Yokohama, le Musée d’Art(Art) de Kanagwa-Kenrithu, le Musée Régional de Querétaro, le Musée Régional de Guanajuato Alhóndiga de Granaditas et la Galerie Atelier et Musée d’Art Contemporain le Premier Dépôt, entre autres. »
Karenia Hernández
CASA CUATRO – San Jose No. 4 (cerca de Plaza el Baratillo), Guanajuato – Tél : 473 732 4841
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Florent Hugoniot ©Photo