Escuché murmurar que la mejor forma de llegar a Nueva York es en un Mustang y a gran velocidad. Buena idea, tanto que irrumpimos en la selva de concreto montados en un Mustang amarillo que corría cual si se tratara realmente de un montón de caballos tirando juntos de un carruaje, y atravesando en un suspiro las islas-colonias que ahora son el sello indiscutible de la gran urbe. Allí estaba la inmensa ciudad: la ciudad criminalizada del siglo XIX; una de las ciudades más populares no solo de los Estados Unidos, sino del mundo.
Dicen que para conocer la isla de las colonias, tendrías que aprender de toda la gente. Dijo Lorca, poeta español asesinado durante la Guerra Civil, en su poemario Poeta en Nueva York, “a toda la gente que ignora la otra mitad, la mitad irredimible, que levanta sus montes de cemento donde laten los corazones de los animalitos que se olvidan y donde caeremos todos en la última fiesta de los taladros.”
Porque dicen que la otra mitad, son un conjunto de lucecitas que prenden, pero no apagan. No duermen, no descansan. Ni si quiera tienen corazón. No laten. Sienten hambre de devorar la ciudad sin tener apetito. No escuchan ni cantan. No se atreven a volar, porque sienten que ya están arriba.
Sin embargo, yo me quedo con la mitad que se anima a volar, libre. Sobre toda la ciudad de este a oeste, de isla a isla, de tren en tren, de barco en barco. Que les gusta correr y sentir el aire, el sol, el frio y el calor. Yo me quedo con los que no temen caminar sobre las avenidas y el correr de los números que ascienden y descienden. Me detengo de tiempo en tiempo: no sé realmente si abrir o cerrar el diafragma de mi cámara, sencillamente me dejo llevar por esa libertad. Ejecuto un disparo. Me quedo con todas aquellas personas que pasan sonrientes de Bronx a Brooklyn, de Manhattan a Queens, y de Queens a Staten Island. Me quedo con todas aquellas personas neoyorquinas o no neoyorquinas que miran y laten. Con ellas me quedo. Vuelo a disparar.
Mi nombre es Sarah Cuevas Reyes, nací en la ciudad de Zacatecas, México, un diciembre no muy frio, más bien agradable según me cuenta mi familia. A los 10 años comencé a sentir curiosidad e interés por la fotografía; mi madre, una apasionada de la fotografía, nunca soltaba la cámara, aún hoy no camina sin ella. Esa muy saludable costumbre yo también la comparto, adonde quiera que camino mi Cannon está conmigo. Así empecé, mi mamá me inculcó el gusto por detener la realidad en una instantánea. Luego vinieron los talleres de fotografía a afianzar mi gusto por captar las más diversas imágenes. Asistí a la Universidad Autónoma de Zacatecas, a la Fototeca del Estado de Zacatecas ¨Pedro Valtierra¨ , al Ágora “José González Echeverría”, recinto fresnillense también de mi estado natal, en donde por parte de la fundación CUARTOSCURO del mismo Pedro Valtierra -fotógrafo local muy reconocido a nivel nacional e internacional-, disfruté una de las experiencias más enriquecedoras sobre distintas expresiones fotográficas.
He participado en varias exposiciones colectivas, y en septiembre de 2012, presenté mi primera exposición individual titulada ¨Morfologías de mi tierra¨, colección que trata de narrar a través de la imagen la naturaleza viva de las muy variadas flores y cactáceas que crecen en la campiña, acompañadas del intenso rojo de la tierra y del hermoso azul del cielo que caracterizan a mi Zacateca. Esto teniendo siempre en mente las palabras que en su poesía declaraba el poeta más insigne de estas tierras don Ramón López Velarde al ver en el estado un cielo cruel y una tierra colorada.
En la selección que ahora presento, narro a través de la imagen la cotidianidad de una de las ciudades más cosmopolitas del mundo, sin la necesidad de recurrir a los lugares comunes neoyorquinos. De apreciar lo que está oculto. De abstraer la belleza de la urbe, de abstraer las formas más primitivas de la ciudad, incluso de romper las reglas no escritas mediante la búsqueda de figuras geométricas o curvas. Irregulares. De sentir y palpar la ciudad, a través de texturas, y, ¿por qué no?, de sentir y observar el color que más nos convenza según la ocasión lo requiera, porque si ya la has visitado, Nueva York es una ciudad que sabe enamorar.
Lo sé, lo veo, lo presiento, porque a mí la Urbe de Hierro me dejó enamorada.
Sarah Cuevas Reyes
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Pommes new-yorkaises
J’ai entendu murmurer que la meilleure forme d’arriver à New York est dans un Ford Mustang et à grande vitesse. Une belle idée, à savoir faire irruption dans la forêt de béton montés sur une Mustang jaune qui fonce, comme s’il s’agissait réellement de chevaux tirant ensemble une voiture, et traversant dans un soupir les îles-colonies qui sont maintenant la marque indiscutable de la grande cité. Là était la ville immense : la ville criminalisée du XIXe siècle ; l’une des villes les plus populaires non seulement des États-Unis, mais du monde.
On dit que, pour connaître l’île des colonies, tu auras à apprendre de tous ses habitants. Lorca, un poète espagnol assassiné durant la Guerre Civile, a dit dans son poème Le Poète à New York, « à tous les gens qui ignorent l’autre moitié, la moitié irrachetable, qui lève ses montagnes en ciment où battent les cœurs des petites bêtes qu’ils oublient et où tous tomberons à la dernière fête des plâtriers. »
Ils disent que l’autre moitié, c’est un ensemble de petites lumières qui s’allument, mais ne s’éteignent pas. Ils ne dorment pas, ne se reposent pas. Même s’ils voulaient, ils n’auraient pas de cœur. Ceux-ci ne battent pas. Ils ont faim de dévorer la ville sans avoir d’appétit. Ils n’écoutent pas ni ne chantent. Ils n’essaient pas de voler, parce qu’ils se sentent déjà en haut.
Cependant, je reste avec la moitié qui souhaite voler, libre. Sur toute la ville d’Est en Ouest, d’île en île, de train en train, de bateau en bateau. Comme il leur plaît de courir et de sentir l’air, le soleil, le froid et la chaleur. Je reste avec ceux qui n’ont pas peur de marcher sur les avenues et le défilé des nombres qui montent et descendent. Je m’arrête de temps en temps : je ne sais pas réellement si ouvrir ou fermer le diaphragme de mon appareil me permet de me laisser porter simplement par cette liberté. Je fais un cliché. Je reste avec toutes ces personnes qui passent, souriants, du Bronx à Brooklyn, de Manhattan au Queens, et du Queens à Staten Island. Je reste avec toutes ces personnes new-yorkaisses ou non new-yorkaisses qui regardent et battent. Je reste avec elles. Je vole au point de disparaître.
Mon nom est Sarah Cuevas Reyes, je suis née dans la ville de Zacatecas, au Mexique, un jour de décembre pas très froid, plutôt agréable comme ma famille le raconte. À 10 ans j’ai commencé à sentir de la curiosité et un intérêt pour la photographie ; ma mère, une passionnée de la photographie, ne lâchait jamais la chambre obscure, et encore aujourd’hui elle ne marche pas sans elle. C’est une coutume très saine que je partage aussi, où que j’aille, mon Canon est avec moi. J’ai commencé ainsi, ma maman m’a inculqué le goût d’arrêter la réalité dans un instantané. Ensuite, les ateliers de photographie sont venus garantir mon goût de capter les images les plus diverses. J’ai assisté à l’Université Autonome de Zacatecas, au Photo-reliquaire de l’État de Zacatecas Pedro Valtierra, à l’Agora José González Echeverría, une enceinte de Fresnillo, également de mon état natal, où de la part de la fondation CUARTOSCURO du même Pierre Valtierra – un photographe local très reconnu au plan national et international- j’ai profité de l’une des expériences les plus enrichissantes sur des expressions photographiques distinctes.
J’ai participé à quelques expositions collectives, et en septembre 2012, j’ai présenté ma première exposition individuelle diplômée ¨Morphologie de ma terre ¨, une série qui essaie de raconter à travers l’image, la nature vivante des fleurs très variées et des cactacées qui poussent dans la campagne, accompagnées du rouge intense de la terre et du beau bleu du ciel qui caractérisent mon Zacatecas. En ayant toujours à l’esprit les mots que déclarait le poète le plus insigne de ces terres Don Raymond López Velarde dans sa poésie, après avoir vu le ciel cruel et la terre colorée de la région.
Dans la sélection que je présente ici, je raconte à travers mes images la quotidienneté de l’une des villes les plus cosmopolites du monde, sans la nécessité de recourir aux lieux communs new-yorkais. D’apprécier ce qui est occulte. D’abstraire la beauté de la cité, d’abstraire les formes les plus primitives de la ville, même de casser les règles non écrites au moyen de la recherche de figures géométriques ou courbes. Irréguliers. De sentir et de palper la ville, à travers des textures, et, pourquoi pas, de sentir et d’observer la couleur qui nous convainc le plus selon le moment requis, parce que si tu l’as déjà visitée, New York est une ville qui sait rendre amoureux.
Je le sais, le vois, le pressens, parce que la Cité en Fer m’a laissé amoureuse.
Sarah Cuevas Reyes
Ya quiero ir a Nueva York ñ_ñ
A reblogué ceci sur Ingeniería de la escritura.