Maintenant que je vois à travers toi, mon regard ne peut plus s’arrêter…
De l’infiniment loin jusqu’à l’extrêmement près, les focales se distendent.
Il me semble que chaque être me reflète !
Il ne s’agit pas d’un nouveau don d’ubiquité, mais plus certainement de décentrement et de multiplication. Comme un incessant va et vient.
Regarde : des milliards de vies éclatées, dispersées comme des billes sur le grand 8 de l’existence.
Parmi tant de visions déformées par l’apesanteur des jours et la charge du vécu, l’accélération du temps, brille ton iris. La courbe de ton visage m’évoque celle de la terre.
Non, tu n’es pas perdu dans cette multitude. C’est elle qui, en s’animant, te fait vivre, te distingue.
Regarde : car sans ton regard, je n’existe pas.
Pas plus que sans mon attention, tu ne brilleras.
Comme des astres en perpétuelle attraction-répulsion
Nous sommes des révélateurs et nous nous allumons.
De la lumière nous enfantons : je vois l’ombre de ton sourire.
Florent Hugoniot
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Merci à Xavier Zimbardo pour son aimable autorisation !