­­­­­Oaxaca street art – été 2022 (1)

Une fresque en peinture et pochoir, sur la Calzada de la República, Oaxaca City

Pour ce nouveau panorama street art à Oaxaca de Juárez, je vous emmène du côté d’un des plus pittoresques itinéraires, tout en courbes et en ondulation, tel un long serpent qui traverse la ville du Nord au Sud avec une légère inclinaison Est-Ouest : la Calzada de la República.

Ce boulevard (littéralement calzada signifie chaussée) est l’un des plus importants axe routier de la capitale. Il longe le célèbre quartier ancien de Jalatlaco, objet de frénétiques spéculations immobilières de la part de Mexicains et Étasuniens, C’est aussi une zone propice pour le street art à Oaxaca. Mais les œuvres de plus en plus décoratives et conventionnelles dans l’esprit touristique actuel m’ennuient, je ne les détaillerai donc pas dans ce blog. Nous resterons sur et dans les environs de la Calzada de la República.

Le quartier de Jalatlaco

Ce beau boulevard est agrémentée d’arbres luxuriants et gigantesques. Ce sont des ficus, faussement appelés ici Laurel de la India (laurier d’Inde). De l’espèce Ficus retusa, ces arbres plantés un peu partout dans la ville aux XIXe et au XXe siècles peuvent pousser à plus de 30m de hauteur et devenir bicentenaires, avec d’éléphantesques troncs. On en voit encore de magnifiques spécimens sur le zócalo, malgré une catastrophique année 2022 qui a vu s’écrouler 9 d’entre eux dans toute la ville, dont le plus vieux et emblématique arbre appelé El laurel del zócalo planté en 1867. Il est le troisième de ceux tombés récemment sur cette place centrale, du fait de fortes pluies et de rafales de vent en hiver et au printemps, mais aussi du manque d’espace vital et de bonne terre depuis la rénovation de la place en 2006 ; un problème dénoncé de manière récurrente par des défenseurs de l’environnement, mais totalement ignoré des autorités.

XXX

Photo DR

Sur la Calzada de la República, ces grands ficus au feuillage dense ombragent et rafraîchissent les petites places disposées le long de ce boulevard et aménagées de quelques bancs pour le repos. D’autres arbres à fleurs plus modestes y prospèrent ainsi que quelques agaves et plantes décoratives. Tout le long du boulevard, on peut aussi admirer des façades de vieilles demeures du XIXe siècle, certaines abandonnées et passablement délabrées.

Photo DR

C’est également l’espace choisi par la Ville de Oaxaca en 1972 pour ériger 18 monuments en hommage à des personnages illustres de la République du Mexique, à l’occasion de la célébration du centenaire de la mort de Benito Juárez, appelé aussi “Benemérito de las Américas”. Celui-ci est né dans un village de l’État de Oaxaca en 1806 et décédé en 1872 à Mexico City. Les statues en bronze représentent des hommes illustres de l’Histoire moderne du Mexique, nés dans différents États du pays. Elles ont été réalisées puis envoyées par l’État où chacun d’eux est né, à l’exception de celui de Zacatecas qui n’a pas fait parvenir celui de Jesús González Ortega : la base prête pour son monument est restée désespérément vide. Toutes les plaques explicatives, avec les noms des Héros de la République, ont été déboulonnées et jamais remplacées, une des bizarreries de Oaxaca…

De fait le diaporama qui suit commence avec la photo de la statue de l’Illustre Inconnu !!

Le flux pratiquement incessant des voitures – les véritables reines de la Ville de Oaxaca, dangereuses pour les piétons distraits et les vélos ; une véritable anarchie automobile non contrôlée par les autorités compétentes, la police municipale qui vaque quotidiennement à de mystérieuses occupations – n’est pas si gênant ici pour la sécurité du promeneur, hormis le rugissement des moteurs.

J’ai pu cependant dans une relative tranquillité photographier les fresques de la Calzada de la República, que je présenterai en deux parties, dans les publications suivantes. Elles seront accompagnées d’un magnifique poème en prose  – en deux parties aussi – du célèbre écrivain chilien Pablo Neruda, tiré de son recueil Le chant général au chapitre 9, « Que s’éveille le bûcheron » et intitulé TU ES BELLE ET LARGE, AMÉRIQUE DU NORD.

XXX

Florent Hugoniot

**********************************************************************************

SOURCES :

https://www.eluniversal.com.mx/estados/deterioro-de-laurel-del-zocalo-de-oaxaca-data-de-remodelacion-del-2006-activistas

https://www.milenio.com/estados/laurel-zocalo-oaxaca-desplomo-fuertes-lluvias

https://www.nvinoticias.com/artesanias/cultura/en-oaxaca-hay-18-estatuas-colocadas-en-calzada-de-la-republicasabes-quienes-son/11245

http://www.imagespensees.org/societe/

https://www.legrandsoir.info/tu-es-belle-et-large-amerique-du-nord.html

A propos lapartmanquante

Part-iciper, part-ager, part-faire, part-ir, partout et par ici !
Cet article, publié dans Déambulations poétiques, Street Art, est tagué , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s