
Retour sur mes lieux de prédilection parisiens pour l’art urbain : dans le 19e arrondissement, vers le bassin et le canal de La Villette, en bordure du parc du même nom, jusqu’à Porte de Pantin au nord de Paris ; dans le 20e arrondissement, particulièrement entre la rue de Ménilmontant et de la rue des Pyrénées ; plus quelques œuvres vues par ci par là, mais pas au delà du périmètre rue de Rivoli – quartiers du nord-est parisien. En gros la Rive droite encore cosmopolite, remuante et populaire.
Quoi de neuf sur ces spots bien ancrés dans la tradition street art de Paname désormais? Cet article permettra d’en savoir plus!
Au coin de la rue de Ménilmontant et de la rue des Pyrénées, on ne peut que remarquer la très belle et impressionnante fresque très picturale signée Rouge Hartley avec des remerciements à Soltega et Art Azoï, sur le mur d’enceinte du Pavillon Baudouin ; dans un style pictural somme toute assez XIXe siècle, sans autre message qu’une vague nostalgie printanière avec l’histoire d’un vase de fleurs brisé, soulignant la gentrification croissante du quartier – lire ou relire Belleville, un village labellisé street art avec les commentaires éclairants de LMicromonde et L’arche bleue de Babelville .
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De la nouveauté toujours dans le 19e, signée Cultures pas Sages et Ourcq Living Color, qui célèbre la diversité culturelle de la région parisienne. Et une composition naïve et fraîche dans la rue de la Mare, signée Mellvioline et Lika KAT, sur le mur d’une école primaire.

Et enfin deux œuvres de Montpellier à l’esthétisme assez léché, que je glisse en fin du diaporama qui suit.
Plus généralement, et contrairement à Oaxaca par exemple – lire Le bal des masques, Misères et sacrifices de la coronafolie et Le temps des nouvelles croyances – je n’ai vu aucune œuvre politique à Paris, ni à Marseille ni ailleurs, traitant du thème de la coronafolie, de l’abus des masques chirurgicaux (inutiles, aucune enquête ne démontrant encore en 2022 leur efficacité contre le minuscule et capricieux virus SARS-CoV-2 causant le COVID-19) ou qui dénoncent cette nouvelle atteintes aux libertés publiques du Pass sanitaire, ou encore le remplacement des populations dans les centre-villes et des habitudes et usages de l’espace public qui vont avec. Le street art est devenu surtout décoratif en France.
La censure ou l’auto-censure serait-elles de mise dans le milieu du street art français ? À moins que les services de la Ville de Paris, de Marseille ou de Montpellier – mais quelle contestation artistique attendre d’une ville aussi consensuelle, hédoniste et particulièrement individualiste que cette dernière ? – aient prestement usé du karcher et de la peinture afin de cacher les traces de rumeurs complotistes, qu’en période de dictature sanitaire nul ne doit entendre et encore moins voir ??
Des questions en suspens… Réponses bienvenues en commentaires !!
Bonne déambulation virtuelle
Florent Hugoniot