Depuis que mes pieds me portent, je marche et j’essaie d’avancer. Un pied devant l’autre, un, deux, et on recommence ! Oh tout n’est pas si simple, quelquefois je progresse, je jubile, je cours, je vole, d’autre fois je tombe, je fais du sur place ou je reviens aux mêmes lieux, de ceux qui me reflètent et me rassurent.
Il n’y a que le temps linéaire qui jamais ne recule. En sa compagnie, j’ai déjà parcouru quelques milliers de kilomètres et connu tant de paysages et de visages, vu quelques mirages… Découvrir de nouveaux horizons me permet en retour de révéler de nouvelles facettes de mon Moi multiple. Le temps, pourtant, s’amuse aussi à faire des boucles, et un souvenir, une odeur m’entrainent dans une échappée proustienne, ressentir un déjà vu.
Le sol parfois chante sous mes pas, le rythme reprend de plus belle et mon coeur bat en cadence, il s’emballe et je m’en réjouis. Je goûte les parfums du chemin, le sel de la vie. Mais au delà des émotions passagères, je m’applique à suivre une ligne de repère, une ligne de conduite – possiblement une ligne de fuite – même si mes yeux et mon esprit veulent tout voir, tout embrasser, tout saisir de ce qui m’effleure.
L’enfant guide
Un enfant me tient par la main depuis tout ce chemin, et sa main est si légère, une plume, que je ne la sens pas la plupart du temps. Je l’écoute parfois en marchant, mais plus souvent il me chuchotte à l’oreille quand je me repose un moment. Si je me perds, il se retourne et me fixe : il me force à le regarder. Cet enfant, c’est encore moi, qui sait mieux que n’importe qui où doivent me conduire mes pas.
Cet être très intime, mon moi profond, je crois que la première fois que je l’ai reconnu et entendu, c’était sur une plage africaine. Une de ces plages sans limites le long du Sahara, Tanit, Cap Timeris, un des lieux de l’enfance par excellence. La première fois que je me suis mis à nu, au propre comme au figuré. J’étais seul, isolé, loin en pensée de mes proches, protégé par une dune, avec l’unique œil solaire comme juge, l’horizon maritime tenu en respect. Assis sur le sable j’ai retiré mon maillot de bain puis je me suis allongé dans quelques centimètres d’eau salée. Expérience anodine qui me fit ressentir, sans aucune protection, le vertige de l’immensité ainsi que ce pouvoir d’être au monde et de me connecter aux énergies du cosmos.
L’enfance du monde, tout comme l’état d’innocence ont t-ils jamais existé ? Un enfant est-il innocent ? Questions difficiles depuis les désillusions de la psychanalyse sur le sujet. Pourtant, au delà de ma sexualité affleurante et de mes nombreux besoins naissants, je ressenti à ce moment précis une grande paix intérieure. Peut-être tout simplement parce que tout l’extérieur me remplissait et me comblait de joie sereine : j’étais ce soleil, ce sable, ces vaguelettes, loin des préoccupations humaines, de mon héritage culturel et du poids familial, dégagé de l’effervescente construction sociale. Abandonnant tout cela un instant, mon ego resté au campement, je me retrouvais intact. Premier matin du monde, celui où la peur et les doutes n’ont pas lieu d’être. Était-ce là ma première expérience du Vide ?
En général dans toutes les civilisations, l’enfant est vu comme un être inaccompli, en devenir, qui nécessite donc une initiation, une éducation. Il incarne une période de la vie, certes intense et délicate, mais qui n’est qu’une transition vers l’adolescence, l’apprentissage de la sexualité puis l’âge adulte de la raison et de la responsabilité. C’est souvent avec un léger sourire que quelqu’un dit il/elle a gardé une âme d’enfant, comme si la croissance n’était pas aboutie. La quête platonique se rapproche d’un état d’enfance presque angélique, le Bien et le Beau étant les deux faces de la Vérité. Et, comme dans le conte du roi nu, on sait bien qu’elle peut toujours sortir de la bouche des enfants.
Le Taoïsme va plus loin encore, qui considère l’état d’innocence chez l’enfant avec beaucoup plus d’intérêt que d’autres philosophies ou religions, puisque l’enfance y est la source savante et bien vivante de l’être humain.
Alors Laozi (Lao-Tseu), le Vieux Maître, reprit :
« Quel axe suivre pour préserver sa vie ? Eh bien, je te dirai: Peux-tu embrasser l’Un et ne pas le lâcher ? Peux-tu sans recourir à la divination ni consulter les sorts, comprendre ce qui t’es faste ou néfaste ? Peux-tu faire halte ? Sais-tu t’arrêter ? Peux-tu te détourner d’autrui et trouver en toi-même ce que tu cherchais au dehors ? Librement t’ébattre à tire d’aile? Revenir à la candeur novice ?
Peux-tu te faire nourrisson ?
Un nourrisson peut vagir tout le jour durant sans jamais s’enrouer : c’est qu’en lui l’harmonie est à son comble. Il serre les poings tout le jour durant sans que ses mains soient engourdies: c’est que toute sa Puissance est rassemblée en lui. Il peut toute la journée rester à contempler sans cligner ni ciller: c’est qu’il n’est pas déporté vers le dehors. Il avance sans savoir où il va, repose assis sans savoir ce qu’il fait, ondule et serpente selon, et se fond au courant qui le porte.
Voilà la ligne directrice pour préserver sa vie. »
Zhuangzi, XXIII, traduction Romain Graziani
Le jeu, l’enfant je
L’enfant est jeu tout entier, car c’est ainsi qu’il appréhende le monde et se construit. Il avance en dansant, en chantant, un peu habité de folie et protégé par une bulle multicolore aux yeux des adultes. En fait l’enfant s’accomode de la fantaisie qui dévoile les apparences, les travestissements et autorise la transgression. La réalité est avant tout pour lui un terrain de jeux et d’expériences. Du moins il reviendra toujours à cette posture malgré la brutalité de la réalité, cherchant les limites en général, ses limites en particulier, essayant de comprendre, d’évaluer et d’intégrer les règles qui régissent son monde proche puis de plus en plus distant.
La pédagogie Freinet est certainement celle qui cultive au mieux les précieuses richesses de l’enfant-créateur dans son épanouissement personnel, en envisageant l’enfant comme bouillonnement de vie et de spontanéité, mais aussi immense désir d’apprendre et de s’enrichir au contact de nouvelles connaissances, au contact de l’autre, mais toujours dans sa propre intégrité psychique. Cette pédagogie centrée sur l’enfant, d’abord marginale, enrichit aujourd’hui de très nombreuses méthodes utilisées dans l’enseignement public.
Les écoles privées Montessori, plus orientées en direction d’un public privilégié, ont développé un matériel pédagogique et ludique très pertinent, comme une organisation interne originale. Mais autant la volonté d’intégrer tous les élèves, dès leur plus jeune âge, à une forme de démocratie interne, avec l’établissement des règles de vie et de respect d’autrui me semble positive – mais sans toujours bien tenir compte des limites et besoins de chaque tranche d’âge – autant, pour l’avoir vécu en tant qu’assistant scolaire, la réunion hebdomadaire d’un « tribunal des enfants » suite à la lecture des doléances, dénonciations écrites (très généralement bêtises ou brutalités commises dans le groupe au sein des locaux) et ensuite l’autocritique exigée – celle de l’enfant incriminé, seul face au groupe – m’ont laissé de très vilains souvenirs. Ainsi qu’une trop grande légèreté face aux conditions de sécurité dans les sorties, et cette valorisation de l’enfant-roi dont je reparlerai plus bas, tout comme cette emprise du parent-client.
L’enfant pose des questions tandis que l’adulte tente d’y répondre
Les techniques éducatives se sont donc beaucoup réorganisées autour du jeu pour motiver l’intérêt des enfants et faciliter l’aquisition de nouvelles connaissances (également appliquée aux adultes désormais en entreprise, dans les ateliers de formation professionnelle). L’enfant y est tout à fait sensible, jusqu’à ce que le versant ludique ne lui soit plus que d’un intérêt secondaire, voire devienne une nostalgie. Ici se diversifient les chemins de vie, mais les artistes, le poètes restent de ceux qui n’oublient jamais de jouer avec la matière, la lumière, les sons ou les mots, pendant que d’autres se plient aux conventions, tentent de contourner les règles ou en écrivent de nouvelles.
L’enfance de l’art ou l’art de l’enfance ? Le chamboulement du sexe, les épreuves et les petites morts dont nous nous relèverons – ou pas – sèment le chemin d’embûches. Pourtant en y regardant de plus près, ce ne sont que des enveloppes successives qui naissent et meurent pour assurer notre survie, notre adaptation à la réalité, mais aussi révèlent l’évidence de notre présence sur cette planète, ici et maintenant, tout en préservant ce trésor de l’enfance : un éclat de rire face à l’absurdité du monde, un rire solaire qui nous atteint en plein coeur.
L’enfant blessé
Quoi de plus triste et douloureux qu’une enfance blessée à vif ? Me vient l’image de la croissance contrariée d’un arbre, comme dans le Midi ces cyprès qui poussent en oblique sous la pression permanente du mistral ; ou celui de l’arbre rachitique, malade de mauvais traitements, manque d’humus, faibles racines, manque de lumière et d’amour, l’espoir brimé d’un accès à la canopée.
Je visualise également ces haies de buis, ces sculptures végétales, tailles débiles pour plaire à un environnement que l’intensité de la sève et des élans naturels contrarient, et qui symbolisent la nature enfin domestiquée, la psyché bridée, les caractères authentiques effacés pour appliquer des dogmes, respecter une doxa, une esthétique (lire la Naturaleza au carré). Et pourtant le parc de Versailles ne peut qu’enchanter les grands enfants, car il invite à des jeux moins innocents, ceux de la fête galante et des stratégies amoureuses, de la mise en scène du pouvoir, il nous replonge dans les mystères de ce monde…
Ailleurs, de l’autre côté de l’hémisphère Nord, un arbre-nain aura sa petite place assignée dans un coin de la pièce pour satisfaire l’oeil du philosophe, de l’empereur ou du guerrier, ainsi ces bonzaïs qui correspondent à l’échelle miniaturisée d’un cosmos déjà éloigné, un reflet apprivoisé de la nature.
Et puis des amputations, des coupes sauvages, cruelles, injustes, celles du destin comme on dit, sans cause ni explication, l’implacable loi du Karma pour les bouddhistes, et surtout ces blessures dues à la folie des êtres humains, une furie tellement plus destructive que créative.
Les plaies venues de l’enfance sont inévitables car l’angle de la réalité percera la gangue protectrice à un moment ou un autre. Certaines guérissent avec l’âge, d’autres ont bien du mal à cicatriser, voire ne se refermeront jamais. Et l’adulte se construit aussi autour de ses douleurs d’enfant, fabrique des barrages de protection, enfouit dans son inconscient les traumas et les angoisses de ses jeunes années. Bien souvent, c’est sur le divan que s’épanchent ces douleurs afin de ne pas en rester esclave toute sa vie. Car c’est une grande chance que de rencontrer au hasard de ses expériences comme de son cheminement intérieur, la/les personnes qui vous aideront à faire un saut qualitatif afin de ne jamais retomber dans les mêmes failles. De celles qui vous aident à accoucher de vous-même. Il se peut aussi que cette sage femme, ce soit nous-même, ce même enfant-guide, fidèle dans nos différentes étapes de mort-renaissance.
L’enfant tyran
La souffrance lancinante d’une enfance blessée au coeur fabrique parfois de véritables bombes humaines, de l’égocentrique au pervers narcissique, sociopathes poussés par la pulsion de mort, irresponsables, criminels. Cet enfant deviendra un tyran pour ses proches, possiblement plus largement pour la société toute entière, jusqu’à ces monstres au service du Mal (si on s’en tient à un manichéisme banalisé) qui ont jalonné l’Histoire et pour lesquels ni les frustrations, ni les traumatismes, voire les pires traitements pendant leurs premières années, ne pourront jamais servir d’excuse ou de prétexte à leurs crimes. La chaîne infernale de la victime qui se transforme en bourreau.
Mais plus généralement, la quête de la guérison est un thème universel depuis les mythes de la création du monde, particulièrement celui chrétien qui fait d’Adam et Ève le couple maudit, fondateur de notre blessure ontologique, responsable de la coupure avec les forces de l’univers et d’une prétendue innocence animale. Nous porterions en nous le fardeau d’une insatisfaction chronique, d’une douleur onthologique, une blessure au pied. De fait, la réalité de la condition humaine nous accorde rarement le repos des nourissons : elle nous aiguillonne d’une manière récurente, parfois nous aveugle, à moins que ce ne soit notre regard vorace qui brûle la beauté de ce monde…
Une autre épreuve dans le cheminement de vie, et qui a pris ces dernières générations une forme particulièrement inquiétante, c’est celle de l’enfant roi. Celui qui dicte ses désirs et modèle la famille, l’anti-guide qui fera s’égarer toutes et tous. Ridicule de ces parents qui scrutent à la loupe la moindre plainte, le moindre souhait de leur progéniture, caricaturant les enseignements de la révolution culturelle dans le sillage de mai 68. Ou ceux qui prennent des postures puériles afin de se “mettre au niveau”, vision d’horreur pour les enfants si elle dépasse le simple jeu momentané et remodèle la personnalité de l’adulte.
Car il faut aujourd’hui avant tout rester jeune, forever young : une incantation permanente et obsédante dans notre société consumériste qui adule l’impulsivité et l’immédiateté. Le jeune est devenu la figure centrale des représentations et donc de nos imaginaires, le jeunisme un style de vie séduisant et facile, mais aussi l’étendard du libéralisme. Non content de présenter un visage lisse et sans rides, il faut paraître aussi immature que possible en tendant vers la surface, fuyant hauteurs et profondeurs de la pensée. La réflexion n’a d’intérêt que devant son miroir ou face à d’autres visages figés dans une imagerie sociale, face à d’autres masques jouant le jeu des apparences et des conventions. Le narcissisme exacerbé et la selfisation participent évidemment de cette logique, qui enferme chacun dans son ego et des protections multiples. Le moteur productivisme-consumérisme n’a nullement besoin, in fine, d’individus pensants, plutôt d’adulescents remplis de besoins et donc de frustrations, des réceptacles standardisés, vides d’esprit critique et de création.
Or la cruauté des enfants laissés entièrement à leur libre arbitre, livrés à leurs propres croyances et pulsions, peut conduire aux pires dérèglements comme l’a si bien illustré William Golding dans Sa Majesté des mouches.
L’héritage intellectuel de Françoise Dolto, emblématique psychanalyste pour enfants et actrice de premier plan dans leur écoute comme dans la reconnaissance de leurs droits, a récemment été remis en partie en question, dans le sillage d’un courant critique des pratiques psychanalytiques dites orthodoxes et désormais institutionnalisées, mais aussi dans une relecture des thèses issues de Mai 68.
La porte des Hommes
Comment dépasser le nombrilisme et l’irresponsablitité, devenues culture de masse ? En suivant notre cheminement intérieur, celui qui mène au sacré et à l’émerveillement, en faisant confiance à nos intuitions qui nous indiquent la Voie, en écoutant cet enfant à la fois sage et fou, en répondant à ses questions pressantes ; mais aussi en acceptant ses vérités fulgurantes, aussi cruelles soient-elles pour nos certitudes, qui nous permettent de sortir du labyrinthe de l’ego en renaissant de nos propres entrailles.
La sexualité, qui devient bien souvent le nouveau terrain de jeu des adultes, participe de cette évolution si on reconnaît que son premier élan est le don, le partage, l’amour et la compréhension, et non la possession et la prédation. Or celle-ci est bien souvent instrumentalisée par les religions ou la morale, qui en la culpabilisant avec toutes sortes d’interdits, infantilisent les adultes et les bloquent à la porte des Hommes. Mais la sexualité n’est pas le seul levier de fermeture dans une étape clef de la maturité, l’infantilisation dans notre société postmoderne bat son plein sous bien des aspects : surconsommation, aliénation, aveuglement et désinformation par les médias de masse, politique spectacle, pré-déterminisme et communautarismes, stratégies de fuite et d’évitement, repli sur les identités et le ressenti subjectif, sur les intérêts à court terme…
Concernant l’aspect symbolique et ésotérique du passage de l’enfance et à la pleine conscience, je préfère laisser s’exprimer Annik de Souzenelle.
Attention à ne pas idéaliser la période de l’enfance en revisitant avec des schémas inadaptés. Car il n’y a pas plus de pureté dans cette période de la vie plutôt que dans une autre, mais d’immenses promesses. Chaque enfant mûrit son caractère, ses qualités et parfois aussi ses travers. Ainsi le mensonge, qui peut être une forme de protection chez lui, se transformera en hypocrisie, dissimulation et stratégies de fuite ou de domination chez l’adulte. En revanche, l’injustice est un sentiment fortement ressenti chez l’enfant, de même que des élans de générosité et d’empathie lui viennent naturellement. Même s’il ne sait possiblement déjà pas, par lui-même, faire la part du Bien ou du Mal, il peut comprendre que son intérêt se situe plutôt du côté de la Vertu, en fonction des réactions de ses proches mais aussi de son jugement autonome qui se forme finalement très tôt.
Donc les uns et les autres ont leur rôle sur le développement du caractère et de la personnalité, petits comme grands. Comme je l’avançais plus haut, une idôlatrie, des projections trop pressantes sur ces êtres en construction encourageront un ego surdéveloppé, l’incapacité à ressentir l’empathie, l’amour de son prochain ou l’accès à des connaissances subtiles. Ou encore, une surprotection des parents pourrait entraver le sens et la prise de responsabilité, un désintérêt total face aux thèmes de l’âge mûr comme la vie de la Cité ou le respect de la santé, de l’environnement naturel et du monde animal.
L’art de l’enfance
Garder la légèreté et l’insouciance de notre enfance, mais aussi évaluer ses attentes et parfois ses angoisses, afin de préserver notre pulsion de vie, c’est donner chair à nos désirs les plus profonds et souffler sur le feu de la connaissance.
Me revient en mémoire un jeu de piste organisé par le père d’un ami à l’occasion de son anniversaire, 10 ans peut-être, sur une plage de Mauritanie. Quelle bouffée de joie, d’enthousiame avait suscité dans le groupe d’enfants présents cette chasse au trésor où chacun avait à gagner quelque chose ! Trois fois rien, un sac de friandises à partager certainement.
J’avais également été marqué par l’attention d’un adulte à provoquer cette course folle à travers les dunes, à préparer le parcours, à distribuer les plumes colorées arrachées d’un trivial plumeau qui nous transformaient tous subitement en Indiens. Comment la rupture des barrières générationnelles, par amour et par empathie, comment le jeu collectif nous poussant au delà de toutes les réserves que produit le frottement parfois épidermique des caractères divers, pouvait libérer tant de rires enfantins. Avec la satisfaction de la récompense promise, mais aussi la jubilation de se défouler entre océan et désert, moment de présence intense, tandis que le vent et le soleil couchant ne faisaient qu’attiser une excitation qui nous a fait franchir l’horizon des rêves.
Un sentiment qu’on renouvelle en dansant sa vie, en remplissant ses poumons, son cœur et son imaginaire d’air vif, en s’enivrant de toutes les senteurs du monde.
En gardant un regard toujours neuf.
Florent Hugoniot
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PHOTOS : Florent Hugoniot, Laetitia Fontaine, Roberto Galván
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SOURCES :
http://leveildenout.blogspot.mx/2011/07/l-d-dans-le-taoisme.html
http://www.philomag.com/les-idees/dossiers/quelle-part-denfance-gardons-nous-24063
https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/28200
https://www.unicef.fr/dossier/convention-internationale-des-droits-de-lenfant
De l’enfant roi à l’enfant tyran, Paris, Odile Jacob, 2002 – https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Pleux
De quoi avons-nous (vraiment) besoin ? https://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/KEUCHEYAN/57134
http://lettreducrocodile.over-blog.net/2014/08/de-la-porte-des-hommes-a-la-porte-des-dieux.html
http://www.philippesollers.net/corps-d-enfance-corps-chinois.html