
Le thème de la lumière a toujours été prépondérant dans ma vie comme dans mon parcours artistique. Lorsque je voyage, j‘ai toujours un compagnon et un éclaireur en la personne du soleil. En Mauritanie, en France, au Congo, au Mexique, quatre pays où j‘ai vécu, la qualité de la lumière est différente. Le moment de la journée, la saison de l’année mais aussi la localisation géographique donnent différentes tonalités de lumière, plus ou moins chaude, douce, froide, rugueuse, tranchante, veloutée, et ces variations m’inspirent.
La lumière d’automne à Oaxaca en ce moment est particulièrement belle. J‘ai illustré quelques publications de lapartmanquante avec des captures de levers et couchers de soleil, ou d’autres photographies à différentes heures du jour. Ainsi, en hommage à l’œuvre cinématographique de Stanley Kubrick, je me suis amusé à photographier depuis le même balcon, et donc toujours selon le même angle nord-est, une portion du panorama sur la ville et les montagnes : https://lapartmanquante.com/2020/08/19/2020-prets-pour-la-nouvelle-odyssee-spatio-temporelle/
La Nature plus largement est une source d’inspiration constante au niveau formel et coloré, mais aussi pour la création d’ambiances lumineuses. Une ballade sylvestre ou en bord de mer, une déambulation urbaine nocturne sera particulièrement réussie si la mise en lumière s’y prête, et formera dans l’esprit un agrégat de souvenirs, de sensations dont la brûlure ou la caresse sur la peau, la qualité du moment, la réception par nos capteurs naturels de la lumière solaire ou artificielle seront des éléments qui permettront de revivre en 4 dimensions un épisode du passé, et pourquoi pas de s’en inspirer pour une œuvre.
J’accorde toujours de l’importance à l’illumination des scènes ou objets quand j’enregistre des images avec un smartphone ou un appareil photo numérique. Je ne crois pas que la photographie se réduise à une pratique, un passe-temps ou une technique, même si la qualité du matériel et sa manipulation précise, sensible compte pour beaucoup, ainsi que le développement (maintenant aussi assuré par l’editing et la retouche sur ordinateur). Le plus important étant dans un premier temps l’œil du photographe et l’évaluation sur le vif du rendu photographique. Tandis que dans un deuxième temps, au secret dans la chambre noire de notre mental s’élaborent (avant ou après le cliché) l’intention photographique ; ce que notre esprit toujours en mouvement, toujours fureteur cherche à trouver comme illustration ou justification d’un sujet, de pensées qui l’occupent.
J’ai commencé à m’intéresser aux lampes et installations lumineuses à Zacatecas en 2013. Tout d’abord inspiré par les éléments terrestres et aériens de mon environnement proche (cactus, nuages, le paysage semi-désertique de la région étant déjà fantasmagorique), les éléments marins tels les coquillages, les méduses, les barques, les coraux, les tortues sont devenus progressivement des références à mes Formas de luz. Puis les fleurs et plantes tropicales ou sylvestres, en arrivant à Oaxaca il y a 4 ans.

Le corps humain est également un sujet d’inspiration dans son ensemble, avec des organes comme les poumons ou le cœur, les réseaux sanguins, neuronaux, nerveux… correspondant aux ramifications d’une feuille, d’une plante, aux racines d’un arbre. Cet arbre derrière la forêt broussailleuse de notre être et notre psyché ; Arbre de Vie invisible mais auquel toutes les espèces vivantes sont connectées, et d’où provient la structure, la forme particulière de chacune.
Le vitrail, très présent en France, est aussi une source d’inspiration évidente. Par exemple les vitraux de Jean Bazaine et de Fernand Léger dans l’Église du Sacré Cœur à Audincourt. Ou encore la chapelle de Ronchamp de Le Corbusier, toujours en Franche-Comté, la Sainte Chapelle à Paris.
L’artisanat de Oaxaca est aussi une influence : la marmota des calendas et autres comparsas (gros globe fait de tiges de jonc et de tissus, qui tourne autour d’un mat en bois lors des défilés traditionnels) et marmotte des calendriers ou les farolas (petites lanternes colorées éphémères). Les matériaux sont toujours simples et recyclables.
Mes formes de lumière sont les lampes, murales, de pied, suspendues ou de table. Ce sont aussi des sculptures originales, des peintures abstraites et des collages en volume. Elles sont toutes fabriquées avec des matériaux naturels : papier chinois, bambou, fil de fer, colle de pâte naturelle.
Ce sont des œuvres légères par leur structure et leur fabrication. Une double couche de vernis leur donne une résistance suffisante au toucher et au temps. Pour une utilisation en semi-extérieur, une couche de résine polyester peut être appliquée. Le type de matériel électrique utilisé (ampoule incandescente, LED) fait varier le spectre lumineux.
Voici un diaporama qui donnera une vision de l’exposition OCÉAN/OCEANO, qui s’est tenue à l’Alliance franco-mexicaine de Oaxaca, en août et septembre 2022. On peut y voir deux mobiles en céramiques, une autre facette de ma production artistique qu’on peut aussi voir sur ce blog : http://mobile-florent-hugoniot.blogspot.com/
Florent Hugoniot











Florent Hugoniot est né en France, près de la Suisse en 1970, et a grandi en Afrique au Sahara, près de l’océan Atlantique. Il étudie dans les écoles d’art Estienne et ENSAAMA à Paris, travaille quelques années en tant que graphiste à Brazzaville au Congo, ensuite aux Éditions Revue Noire à Paris. Puis il se consacre à la céramique et aux mobiles, organise des ateliers d’art plastique dans la région de Montpellier. Il retourne à Paris où il travaille 3 ans au Centre culturel Georges Pompidou, avant de venir vivre au Mexique. Il y vit depuis 10 ans, 4 à Oaxaca où, en paralèlle de son métier de professeur de FLE (francais langue étrangère) il développe ses lampes colorées Formas de luz. Il est également céramiste et collabore avec des ateliers d’artistes à Oaxaca.
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Pour plus d’information au sujet des Formas de luz ou des mobiles
Contact mail : flogonio@hotmail.com – Instagram : flohugo
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Mis formas de luz son lámparas, de pared, de pie, colgantes o de mesa. También son esculturas originales, pinturas abstractas y collages en volumen. Todas son hechas con materiales naturales: papel de China, bambú, alambre, engrudo natural. Se relacionan con las tradiciones artísticas de Oaxaca, como la marmota de las calendas o los faroles. También con el vitral.
Adornan y dan una ambiente de luz particular, suave para la mirada. Se pueden apreciar apagadas y encendidas.
Son obras ligeras por su estructura y su fabricación. Una doble capa de berniz les da suficiente resistencia al toco, y al tiempo. Por el uso en exterior, se puede aplicar una capa de resina poliéster. Tienen diferentes tamaños, desde chicas hasta grandes.
Los colores usados, con gamas cálidas, neutrales o frías, igualmente con el uso adentro de diferente tipos de focos (incandescente, LED), enlucen sus espacios cerrados o medio-abiertas.
Cada forma de luz es única, inspiradas por formas marinas y terrestres, conchas, medusas, tortugas, formas vegetales y flores, semillas, nubes…
Florent Hugoniot
Florent Hugoniot nació en Francia, cerca de Suiza, y creció en África en el Sahara y cerca del océano atlántico. Estudió en escuelas de arte en Paris, estuvo unos años diseñador gráfico en un editorial parisino, trabajó 3 años en el museo moderno y contemporáneo Centre Georges Pompidou, antes de venir a vivir a México. Cumple 9 años en México, 3 en Oaxaca ahora, dónde desarrolla sus lámparas coloridas Formas de luz. Igualmente es ceramista y colabora con talleres oaxaqueños.